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Drogba-Eto’o : des « gaous » devenus milliardaires…

Samuel Eto’o et Didier Drogba sont partis de loin. De très loin même, pourrait-on écrire. Pour être là où ils sont. Figurez-vous, les deux footeux ont amassé de colossales fortunes en jouant au football. Or rien d’apparent, du moins au début de leurs carrières respectives, ne militait en leur succès. Sans avoir une idée objective de leurs comptes en banque, on peut affirmer que les deux footeux au palmarès les plus étoffés d’Afrique, plastronnent sur des sommes astronomiques. En clair, Drogba et Eto’o sont milliardaires. Des milliardaires à trois chiffres. C’est-à-dire plus de cent milliards ! Et pourtant ils ont été d’abord de vrais «gaous»…

Drogba, riche sans grand bruit…
Didier Drogba, avant d’atteindre le sommet du football mondial a d’abord trimé dans des clubs de Nationale, la troisième division française de football, avant de voir le bout du tunnel, à un âge assez avancé (25 ans), au club de Guingamp, en première division. C’était en 2003. Au moment où Samuel Eto’o flambait déjà dans le championnat espagnol. En cette année-là, l’enfant de Gnaprahio saisit sa chance. Avec son compère Mahoulida, il fait feu de tout bois à Guingamp, en alignant buts sur buts. Le fait notable de son passage au club breton est assurément la fête qu’ils ont, à deux, fait gâcher à Lyon, lors de la dernière journée du championnat français. En cette journée, l’Olympique Lyonnais, déjà champion de France, s’apprêtait à sabler le champagne, certainement par une victoire éclatante sur Guingamp. C’était mal connaitre la détermination de Drogba et de Mahoulida. A eux deux, ils ont planté trois buts à Garland, au club lyonnais. La fête quelque peu gâchée, par la faute des deux butteurs guingampais ont attiré l’œil des dirigeants lyonnais. Mahoulida et Drogba se sont vus proposer des contrats alléchants par le sextuple champion de France, à l’époque roi incontesté du championnat de première division. Si Mahoulida accepte de signer à Lyon, Didier Drogba, lui, prend la direction de Marseille, engagée en coupe de l’UEFA. En une année, Didier Drogba redonne des sensations aux Phocéens, qui depuis le sacre de leur équipe en Club des champions, en 1993, n’avaient plus rien eu à se mettre sous les dents.

Didier Drogba à lui seul, a envoyé l’équipe de Marseille à la finale de la Coupe UEFA, en 2004. Finale perdue, malheureusement, face au club de Porto (3-1). Le neveu de Goba Michel (ancien international ivoirien) avait inscrit le seul but des Olympiens. Porto était alors entrainé par un certain José Mouhrino. La prestation de Didier Drogba met la puce à l’oreille de Mouhrino qui le recrute pour son futur challenge à Chelsea, l’année suivante. La suite on l’a connait. Didier Drogba flambe dans le championnat Anglais. Avec à la clé, la prestigieuse Champion’s League offerte au club du milliardaire russe, Abrahmovitch, en 2012, après moult tentatives. Son patron Roman Abramovitch, magnat du pétrole et du gaz, le lui a bien rendu, tout au long de son passage à Chelsea. Son contrat avoisinait les 500 millions CFA mensuel. Sans compter les primes et autres contrats publicitaires chiffrés à des centaines de millions de Dollars.

En dépit de sa fortune colossale, Didier Drogba n’a jamais montré de signes apparents d’un mec bourré aux as. A part une somptueuse résidence construite à coup de milliards, dans le chic quartier de Beverly Hills, à Abidjan, on ne lui connait pas de folie, au sujet de son argent. D’ailleurs l’anecdote raconte que le footballeur était peu favorable à l’exercice du « travaillement », lors des sorties en discothèques. Ce qui faisait dire à une certaine opinion abidjanaise que Didier Drogba était pingre. Tout cela en comparaison à un Samuel Eto’o plus généreux, en la matière.

Eto’o les plus gros salaires…
Samuel Eto’o, tout comme Didier Drogba a presque vécu la même galère avant d’atteindre les sommets dans le football. Parti sur la pointe des pieds se « chercher » en France, c’est au centre de formation du Real De Madrid qu’il a atterri. Tout juste, au début des années 2000. En dépit de son talent, le jeune camerounais est barré par Luis Figo et un certain Raoul. Les dirigeants du Real le cèdent au club insulaire de Majorque. Là-bas, Samuel Eto’o marque des buts à la pelle. Apres deux ans passés à Majorque, le FC Barcelone le recrute. Le petit galérien voit sa vie complétement prendre un tournant fabuleux. A Barcelone, Eto’o flambe. Il remporte trois titres de championnat et offre une Champion’s League aux barcelonais. Jalousé par son entraineur Pep Gouardiola, Eto’o plie bagage pour l’Inter de Milan où il remporte une autre Champion’s League, face, ironie du sort au FC Barcelone. Avec un compte en banque garni de milliards de CFA, Eto’o est recruté par Chelsea. Là encore, il a le temps d’engranger encore du fric. Tenez : il touchait à Chelsea 20 milliards CFA comme salaire brut. Les primes dans le club anglais étaient alors de 500 millions CFA, par match gagné. C’est cependant en Russie, au club d’Anzhi Makachkala que Eto’o va affoler les compteurs, en matière de chiffres. Du jamais vu dans l’histoire du football mondial.

A Anzhi Makachkala, Samuel Eto’o touchait un salaire mensuel de 1 milliard CFA. Dans son contrat, pour chaque but marqué, on lui virait dans son compte l’équivalent 100 millions CFA. Avec ces sommes faramineuses et son compte blindé, Eto’o Fils n’a-t-il pas raison de mener une vie de pacha ? Son mariage, en Italie le démontre bien. Lui qui n’a pas hésité à offrir une bague de mariage achetée à 300 millions et une robe à usage unique de près d’un milliard de francs CFA à Georgette Tra Lou, épousée devant le Pape, il y’ a juste une poignée de jours.

Et pourtant pas de Ballon D’Or
Seul hic dans la carrière de Samuel Eto’o et de Didier Drogba ? L’absence du Ballon d’Or dans leurs escarcelles. Ce graal des distinctions individuelles du football manque à leurs armoires à trophées. A deux, Drogba et Eto’o ont redonné une fierté et un espoir certains à l’Afrique, après l’unique Ballon d’Or remporté, en 1995, par le Libérien Georges Weah, « serial » buteur du club italien du Milan AC. Or Eto’o et Drogba ont plané sur le football mondial.

Plusieurs fois, Samuel Eto’o s’est distingué à Barcelone où il a été meilleur buteur. Il a gagné des trophées majeurs au plan continental. Avec son pays, il a également régné sur l’Afrique avec deux coupes d’Afrique remportées, en 2000, au Nigéria et en 2002, au Mali. Dans son club de Barcelone, malgré la présence de Ronaldihno et de Messie, Eto’o a raflé, deux saisons, le titre de «Pitchitchi» (meilleur buteur). Didier Drogba a, quant à lui, porté le club de Chelsea, pendant quatre ans, jusqu’à la victoire finale, en Champions League. Lui aussi, pendant des années, a trinqué dans la coupe du meilleur buteur du rugueux championnat anglais. Drogba s’est singulièrement distingué comme « tueur » de buteurs réputés, tout au long de son passage à Chelsea.

Drogba a relégué sur le banc des remplaçants, grâce à ses performances, tous les meilleurs buteurs achetés à coup de Milliards pour renforcer Chelsea. Les dirigeants, omnibulés par la prestigieuse Champion’s League n’ont pas lésiné sur les moyens en vue de renforcer l’équipe. Coup sur coup, Drogba a éclipsé le Bozniaque Matija Kezmann, l’Argentin Hernann Krespo, le Français Nicolas Anelka, l’Ukrainien Andrew Kevtchenko et l’Espagnol Fernando Torres. Ce dernier a été buteur patenté de Liverpool (autour d’une quarantaine de buts) avant de porter la tunique bleue du club de l’oligarque russe, Roman Abramovitch.

Toutes ses performances de Samuel Eto’o et de Didier Drogba ne leur ont, hélas, pas permis d’inscrire leurs noms dans le registre du Ballon d’Or. Un gap qui laisse planer des doutes sur les critères objectifs de ce fameux… Ballon d’Or.

Moses DJINKO

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