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Afrique du Sud : Jacob Zuma démissionne

On attendait sa démission. Elle est arrivée hier. Une nouvelle ère, celle de Cyril Ramaphosa s’ouvre.
Il est arrivé au pouvoir par le même canal et la même méthode. L’ANC qui l’a installé dans le fauteuil présidentiel a réussi à le faire démissionner. Avant la fin de son mandat qui expire en 2019. Le scénario de 2008 s’est répété. Cette année-là, Jacob Zuma nouvellement élu à la tête de l’ANC, contraignait Thabo Mbeki à lui céder son fauteuil présidentiel. Dix ans après, il subit le même sort.

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Contrairement à Mbeki, Zuma a résisté. A de longues tractations. Jusqu’à hier midi, il était encore au combat. Dans une déclaration télévision, il maintenait sa position. « Au cours des discussions, il est devenu clair que les gens disaient : “Zuma doit partir”. Ce n’est pas nouveau. Cela a été dit à plusieurs reprises toute l’année. Mais ces gens-là n’ont jamais donné leur raison. C’est pour cela que je trouve très bizarre que mon organisation me dise : “Maintenant, tu dois partir”, en ne suivant aucune procédure de l’ANC », déclarait-il en direct. « C’est très injuste que ce sujet soit soulevé en permanence », ajoutait-il.

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Dans l’après-midi, la pression devenait intenable. Les députés de l’Anc lui réitèrent leur volonté de le destituer aujourd’hui. Au même moment, les policiers arrêtaient des proches à lui impétrés comme lui, dans des scandales financiers. About de souffle, Zuma a rendu le tablier. « Aucune vie ne devrait être perdue en mon nom. Mais aussi, l’ANC ne devrait jamais être divisé en mon nom. J’en suis arrivé à la décision de démissionner de mon poste de président de la République, une décision à effet immédiat. Même si je suis en désaccord avec le leadership de mon organisation. »

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« Je dois accepter que mon parti et mes compatriotes veulent me renvoyer, a-t-il poursuivi. J’ai toujours été un membre discipliné de l’ANC. Aussi longtemps que je vivrais, je continuerai à servir le peuple sud-africain mais aussi l’ANC, l’organisation que j’ai servi toute ma vie. »
L’Afrique du Sud tourne une page. En attendant l’investiture du nouveau président de l’Anc, Cyril Ramaphosa.

Mp

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