Elle représentait le symbole du féminisme et le militantisme des droits civiques avec feu Martin Luther King.
Baptisée la reine du Soul, la diva de la musique soul/gospel, feue Aretha Franklin, a été durant son parcours terrestre une source d’inspiration pour plusieurs générations de femmes assoiffées de liberté et de restitution de droits.
Parmi ses fans, figure un visage emblématique de la musique béninoise Angélique Kidjo.
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Portant l’étiquette de la Mama Africa, en raison de son grand engagement pour son continent, Angélique Kidjo a calqué ses pas sur ceux de sa devancière.
Lors d’une interview accordée à Telerama, elle s’est étendue sur le point de départ de cette admiration sans faille à l’endroit de la disparue :
« Aretha Franklin est la première à m’avoir fait rêver. Je devais avoir 9 ans et j’étais choriste dans le groupe de mes frères aînés, qui reprenaient toutes les chansons de la période yéyé, de Stax et de la Motown. Quand ils rapportaient des 45 tours à la maison, la première chose que je regardais, c’était la pochette. Je connaissais les visages de Sylvie Vartan, Sheila, Dalida, mais celui d’Aretha m’a saisie :
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le concept même d’une femme noire sur un disque était extraordinaire. J’ai eu du mal à croire qu’elle n’était pas africaine. J’ignorais même qu’il y avait des Noirs en Amérique. A l’école, l’esclavage n’était pas au programme. Grâce à Aretha et Jimi Hendrix, que mon frère vénérait, j’ai interrogé ma grand-mère et pris conscience de cette réalité : mon premier vrai sentiment de révolte est né ce jour-là».
Aujourd’hui, Angélique Kidjo inspire des réveils de tant d’autres femmes sur le continent, spécialement une petite fille dans un coin comme elle avec Aretha Franklin il y a 50 ans.
Carole G
