Share, , Google Plus, Pinterest,

Print

Posted in:

Bilé Didier : « Le Zouglou a perdu sa quintessence »

Née en 1990 sous forme de revendication estudiantine avec certains groupes, comme Les Parents du campus, System Gazeur, Zouglou Mania et bien d’autres, le Zouglou a été applaudi par les Ivoiriens.

A travers ses beaux textes soutenus de belles mélodies, il a permis à de nombreux artistes de dénoncer les tares qui minent la société ivoirienne.

La politique, la guerre, la pauvreté, la cherté de la vie, la corruption, le chômage… Tous ces sujets ont été traités par les artistes Zouglou, mettant une grosse pression sur le pouvoir en place. Cette musique a fait une forte intrusion dans les agglomérations abidjanaises telles que Yopougon, Macory et Treichville.

Lire aussi : Madame Henriette Konan Bédié et Billon, aux côtés du Ministre Hamed Bakayoko

Cela, avant de s’exporter sur le Vieux continent et devenir l’identité culturelle ivoirienne. 21 ans après sa création, cette musique a tourné progressivement le dos à ses textes pertinents pour offrir, 7 ans plus tard des paroles d’amour à ses mélomanes.
Plus aucune critique sur la misère des populations. Cela, à la surprise des puristes de ce genre musical.

Pionnier de la musique Zouglou, pour avoir été le lead vocal des Parents du Campus, Bilé Didier tire la sonnette d’alarme: « Le Zouglou a perdu sa quintessence. L’artiste doit aller au-delà des limites perçues par une société myope qui ne comprend pas immédiatement la portée de ses œuvres. Comme un bâton de pèlerin, le Zouglou a permis de dénoncer les maux qui minent la société ivoirienne.

Lire aussi : Société : Les raisons de la visite de Ronaldinho à Abidjan

Le chômage, le travail des enfants, le banditisme, la pauvreté, la drogue, les difficultés des étudiants, la politique… ont été traités par les Zougloumen. En insistant de la sorte, les autorités ont prêté une oreille attentive à nos critiques. Aujourd’hui, les mêmes maux existent, le peuple souffre et les artistes Zouglou sont silencieux. Ils chantent plutôt la beauté de la vie. » A affirmé Bilé Didier.

Puis d’ajouter : « Il nous faut jouer notre rôle. Ouvrir les oreilles et les yeux du peuple en dénonçant les tares de notre société ».

KOKOA Stéphane

[/g1_space

Share, , Google Plus, Pinterest,