Après cinq années passées à l’Africa Sports, avec à la clé des distinctions qui l’ont placé sur la plus haute marche du podium dans le championnat ivoirien ; avec plusieurs sélections en équipe nationale, Blé Zadi Hortalin entame une nouvelle aventure en Arabie Saoudite. C’est un homme visiblement heureux et reconnaissant à Dieu, qui a accepté de bien vouloir répondre à nos questions. Un entretien exclusif, le premier, depuis qu’il a signé à Al Nahda.
-Depuis quelques jours, tu es officiellement portier du club Al-Nahda, en Arabie Saoudite. Quels sont tes premiers mots après ce transfert ?
Je suis un homme comblé. Cela va faire cinq jours que j’ai rejoint le club Al Nahda sports en Arabie Saoudite. Je suis heureux pour cette aventure. Ma prière était d’intégrer un club qui pouvait réunir de bien meilleures conditions pour mon évolution. Ce transfert vient au moment où j’en avais le plus besoin. Je ne peux que rendre gloire à Dieu.
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-Comment les négociations ont-elles été menées ?
Avant le derby Gagnoa-Africa, j’ai reçu un appel de l’ex-entraîneur du Stade qui, lui, venait de signer avec Al Nahda. Il me voulait à ce poste. Je lui ai donc donné mon accord sans aucun intermédiaire, et voilà comment les choses ont été conclues par la suite.
-Quand on sait que, généralement, le rêve de la plupart des footballeurs africains, c’est d’évoluer en Europe, pourquoi avoir opté pour les Emirats ?
Le football est universel. Celui pratiqué dans le Golfe jouit d’un bon niveau. Pour moi, c’est une longue aventure qui commence. Je n’exclus pas terminer, un jour, en Europe. Pour l’heure, je suis la destinée que Dieu a voulue pour moi.
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-N’as tu pas peur, vu le niveau du championnat dans cette partie du globe, que ce transfert te ferme les portes de l’équipe nationale ?
Je n’ai pas du tout peur pour ma place en équipe nationale. L’Arabie Saoudite n’est pas une petite nation de football. La préparation de la pré-saison que nous avons commencée il y a quelques jours n’a absolument rien à voir avec ce que j’ai connu en Libye, encore moins à l’Africa. Il y a beaucoup d’intensité et de rigueur.
-Forcément, lorsqu’on parle des Émirats, on fait tout de suite allusion aux gros montants en termes de transfert. Combien Al Nahda aura déboursé pour t’avoir dans ses rangs ?
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Je ne peux pas dire grand-chose à ce niveau parce que le plus important pour moi, c’était d’aller voir ailleurs. Acquérir plus d’expérience dans un championnat autre que celui que j’ai connu ces cinq dernières années. En plus, je ne parlerais pas de montant de transfert d’autant plus que l’Africa m’a laissé partir libre, faisant l’impasse sur quelques mois de contrat qu’il me restait à honorer.
-Tu fais tes adieux à un club, l’Africa Sports, où tu auras pratiquement tout gagné. Quel est le regard des dirigeants de ce club sur ce transfert ? T’ont-ils facilité les choses ?
Le président Vagba Alexis a été très compréhensif. Mon contrat courait jusqu’en octobre 2018. Malgré cela, sans demander un sou, j’ai eu les bénédictions de mes dirigeants qui m’ont dit qu’après cinq belles saisons, on ne peut que me souhaiter bonne chance pour la suite de ma carrière.
-En signant aux Emirats, quels sont les objectifs que tu t’assignes ?
Je veux faire une très belle saison. Donner raison à l’entraîneur qui m’a fait confiance. Ma prière était d’être dans de très bonnes conditions et en tant que bosseur, j’ai cette chance. Donc, il me revient de donner le meilleur en démontrant toutes mes qualités.
-Les transferts des gardiens de buts ne sont pas légion ; alors, un mot à tes collègues à ce poste qui attendent de franchir le cap d’une carrière internationale !
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Ce que je peux leur dire, c’est de beaucoup travailler, se priver de pas mal de choses, accepter de souffrir. Travailler dans l’ombre en dehors des séances d’entraînement du club, se donner une hygiène de vie. Cela passe par le repos et une saine gestion des sorties.
-Le montant d’un transfert se différenciant du salaire du footballeur, en signant à Al Nahda, à combien Hortalin a-t-il négocié son salaire ?
Pour le salaire, je m’en sors assez bien. J’ai franchi un pallier de plus, mais souffrez que je garde cela secret.
-Selon toi, qu’est-ce qui a milité en ta faveur pour un tel contrat ?
C’est ma détermination et la passion que j’ai pour le football qui m’ont amené à ce niveau, je pense. Ce sont mes performances, ma taille, ma forme et bien d’autres facteurs que je ne pourrais citer ici qui ont milité en ma faveur. Il y a aussi cette main divine qui a conduit les choses. J’ai toujours voulu sortir de la Côte d’Ivoire et Dieu a exaucé mes prières.
Entretien réalisé par Hamed Moussa
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