Dans le cadre de la 19ème édition de l’International Conference on Aids and Stis on Africa, (ICASA) ou en français, Conférence Internationale du Sida et des Infections Sexuellement Transmissibles en Afrique, nous avons rencontré M. Bléhiri Franck- Simon, un collaborateur de Mme la ministre de la Santé.
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Bonjour M. Bléhiri, vous êtes ici à l’ICASA… dites nous deux mot sur cet événement
Bonjour à vous et à aux internautes. Le choix de la Côte d’Ivoire comme pays hôte pour abriter ICASA 2017 est un signal fort du Gouvernement ivoirien pour éradiquer cette pandémie qu’est le VIH Sida. Et je crois que cela a été clairement évoqué hier par le Président Ouattara lors de sont discours à l’ouverture officielle de cette conférence. A savoir réduire la prévalence de 2,7% à 1%.
Vous êtes le Monsieur E-Santé aux cotés de Mme la ministre, Raymonde Goudou, comment pensez-vous que les TIC peuvent servir dans la lutte contre le VIH Sida ?
Les TIC peuvent y contribuer énormément. Et moi en tant que coordonnateur National des TIC dans le domaine de la santé, je dois mettre en place toutes ces stratégies E-Santé. Nous avons aujourd’hui un taux de pénétration de la téléphonie cellulaire qui est quasiment de 110%. Avec la mobile santé nous pouvons empêcher de nouvelle contamination par la sensibilisation, l’information, l’utilisation de message vocal pour une certaine population la plus vulnérable d’ailleurs. La mise en œuvre de projets de télémédecine option VIH, l’établissement de dossiers patients informatisés pour un meilleur suivi… A cette ère des Tic, plus personne ne devrait être sous informé ou mal informé sur cette pandémie du VIH Sida.
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Comment se déroule votre programme concrètement sur le site ?
Sur le site, vous avez un panorama des programmes qui concourent à la lutte contre le VIH. Notamment le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), du Dr Abo Kouamé, le Fonds National de la Lutte contre le Sida (FNLS) et tous les autres programmes de l’écosystème du Sida (paludisme, tuberculose, tabac, etc.). Il y a des stands et ils montrent les stratégies qui leur ont permis d’avoir de très bons indicateurs sous l’ère de Madame la Raymonde Goudou Coffie, la Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique
Dans chaque discours du Président Ouattara et de la Ministre de la Santé, on voit afficher l’engagement du gouvernement contre ce mal… Que pouvez-vous nous en dire ?
Vous avez parfaitement raison, il faut reconnaître un engagement fort du Président de la République qui ne lésine pas sur les moyens, humains et financiers pour atteindre ces objectifs dont il a parlé dans son discours à l’ouverture de la conférence. Mais au delà de ça, c’est un engagement permanent du Gouvernement ivoirien et surtout de la Ministre en charge de ce dossier pour que le VIH Sida recule le plus possible dans notre pays. Pour cela, la contribution financière de la Côte d’Ivoire a été pratiquement multipliée par 4 dans l’ONUSIDA. Il faut également noter la synergie entre la médecine traditionnelle et moderne. Le projet ECHO logé à L’INSP et le projet télémédecine VIH avec Aghan Kan.
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Avec les TIC, quelle part prenez vous pour accompagner cet engagement du gouvernement et du président Ouattara, car la jeunesse 1ere cible exposée à cette pandémie est à 100 % une génération connectée ?
A notre humble niveau et avec toute la volonté qui nous caractérise, nous prenons une part active dans cet engagement. En effet, avec les Tic, cette frange de la population dont vous parlez et que j’appellerai jeunesse numérique ou digitale, reçoit régulièrement des Sms de sensibilisation. Les fondations des sociétés de téléphonie cellulaire y contribuent énormément, les réseaux sociaux aussi. Nous encourageons la population à ne pas ignorer sa sérologie qui est d’ailleurs le premier “90” des 90-90-90. Je suis optimiste nous y arriverons et ce grâce au TIC.
Expliquez nous c’est quoi 90-90-90 ?
90-90-90 : une cible ambitieuse de traitement pour mettre fin à l’épidémie du SIDA. Pour qu’à l’horizon 2020 ; 90% des personnes vivants avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 90% de toutes les personnes infectées par le VIH, dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable et 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral aient une charge virale durablement supprimée.
Interview réalisée par Bakou Le First
