Ils ont été nombreux, ces ivoiriens des années 80 qui se sont fait prendre par le mythe bidon selon lequel la chanteuse Chantal Taiba parlait toutes les langues de la Côte d’Ivoire ou presque.
D’ethnie kroumen, celle que la presse surnommait la lycéenne de la musique ivoirienne sortit tôt du ‘’laboratoire’’ de la RTI pour voler de ses propres ailes. Mais dans la foulée de ses succès, un mythe fut construit. Il se racontait qu’elle parlait presque toutes les ethnies de notre pays.
Quel était le fait à l’origine d’une telle méprise des réalités du métier de choriste qu’elle fut ? Les choristes sont en effet des chanteurs/chanteuses qui accompagnent dans les orchestres les chanteurs principaux.
A ce titre, ils ou elles sont dans l’obligation d’apprendre et de mémoriser les refrains des chansons des artistes à l’ordre du jour. De ces différentes, ils ou elles ont affaire à des artistes de tous les horizons, du sud, de l’est, de l’ouest en passant par le centre.
D’Ernesto Djédjé le bhété à Paul Wassaba la sénoufo en passant par Djimy Hyacinthe le Baoulé, obligation est faite aux chœurs d’accompagner les artistes dans leurs patois. Ce n’était donc qu’un exercice d’entrainement.
Le plus grand polyglotte du monde fut l’américain Moses McCormick (1981-2021). Il parlait plus de 20 langues dont le mandarin, le cantonnais, le japonais, le coréen, le vietnamien, le somali, l’espagnol, le swahili, l’arabe, le twi. Avec nos 62 ethnies, chantal Taiba aurait été au panthéon des polyglottes.
Diaman Emmanuel
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