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Interview / Christ Carter (rappeur): « Je dis tout haut ce que les gens disent tout bas »

Christ Carter fête cette année, ses 10 ans de carrière dans le Rap. Il reste l’un artistes les plus adulés par les fanatiques du genre. Dans une interview qu’il nous a accordée, le natif de Bingerville raconte son parcours et nous dévoile ses projets.

Vous êtes N’Guessan Jean Christian Hervé dit ‘‘Christ Carter’’. Parlez-nous de votre parcours

Résultat de recherche d'images pour "Christ Carter"Je suis un artiste rappeur Ivoirien qui a démarré sa carrière en 2007 à Bingerville. Militaire de formation et informaticien, j’ai à mon actif 2 projets, Prophétie Vol 1 (record Afrique de l’Ouest) sorti en 2012 et « Les Chroniques » sorti en 2014. En 2007, je sors “La Part Egale” mon premier titre.

Depuis lors, on m’appelle le “Lion de Bingerak”. Je représente maintenant une grande ville, celle de Bingerville. Notre ‘‘fan base’’ s’agrandit et nous sommes en tournée dans toute la capitale Abidjan, pour le compte de ‘‘Bingerak Tour’’. On essaie de bâtir les premiers pylônes du building. Et je pense qu’on est sur la bonne voie.

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Comment avez-vous débuté la musique ?

J’ai débuté la musique après le décès de mon père. Il fallait mettre sur papier les émotions que je pouvais exprimer à haute voix. Cela s’est transformé en musique et ça m’a donné l’inspiration pour toute la suite. Comme tout départ mes proches l’ont mal pris. J’étais destiné à une belle carrière de génie informatique ou encore d’officier de l’armée. Mais en Afrique on ne vit pas vraiment de passion, alors il fallait faire mes preuves pour rassurer la famille. Maintenant c’est plus calme. On me voit souvent à la télévision même quand nous sommes à table (rires)

Vous avez récemment sorti une chanson ‘‘Bingerak’’ avec Kiff No Beat, racontez-nous un peu comment s’est fait cette collaboration ?

Résultat de recherche d'images pour "Christ Carter"‘‘Kiff No Beat’’ et moi venons de Bingerville. A la base ce sont mes jeunes frères et nous nous soutenons depuis que nous nous connaissons. Vous me verrez dans leurs clips “Tu es dans Pain” et “Fais ton Malin”.

L’idée de ‘‘Bingerak’’ est venue du fait que nous voulions rendre un hommage à notre ville, histoire d’en faire une carte postale : Raconter nos bons et mauvais moments passes dans cette ville, partager le leitmotiv et notre vision. Le partage et l’entraide.

Après cette collaboration, vous avez sorti un tout dernier single ‘‘Prend ça pour Courir’’. C’est une chanson où vous vous attaquez à ces filles qui vendent parfois leurs corps pour des sommes modiques, des filles aux mœurs légères en quelque sorte. Dites un mot là-dessus.

‘‘Prend ça pour Courir’’ est une réalité. Peu importe la somme, qui dépend aussi du réseau, nul n’est censé ignorer ce phénomène. Je l’ai aussi dit dans le morceau ‘‘Nous on ne Touche pas ça’’. On fréquente souvent des endroits et on constate certaines choses qui vont dans ce feeling. Après, on dit tout haut ce que les gens disent tout bas. Nous avons bien vu en faisant sortir cette chanson en ce temps de fête.

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Quelles sont vos ambitions ?

Résultat de recherche d'images pour "Christ Carter"On ne finira pas d’en parler si le sujet est ouvert. Mais l’objectif de base est de continuer à pousser les choses avec du contenu et des morceaux plus forts. 2018 sera bien, en tout cas si Dieu nous donne la santé et les moyens. Nous aurons surement un nouveau projet. Pas mal de singles aussi, de belles collaborations et la mise en marche de notre structure ‘‘G5 Records’’.

Avez-vous des modèles dans la musique ?

J’ai des inspirations de Jay-Z et de Booba pour l’esprit business et l’image qu’ils véhiculent. Mais étant bon mélomane, je clique aussi sur les messages de Bob Marley, Alpha Blondy. Mais par-dessus tout, j’aimerais être un poète urbain qui marquera son époque comme 2Pac, sans forcément prendre une balle (rires).

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En tant que jeune chanteur, quel regard personnel portez-vous sur la musique ivoirienne en général, et sur le rap en particulier ?

Le Jeune chanteur, qui a 10 ans d’expérience, pense que la musique traverse une nouvelle vague. La consommation rapide du contenu via internet pousse les artistes à être productif, de peur de rapidement passer aux oubliettes. Les styles deviennent plus rythmes et surtout plus locaux. Pas mal d’artistes partent en tournées étrangères. Les majors et grandes radios s’installent au pays. Je dirais en gros que la musique ivoirienne se porte bien. Pour le Rap en particulier il y a un grand truc qui se met en place. Pas mal d’artistes sont en boucle sur les grands médias et c’est bon pour la discipline.

Avez-vous un message particulier à lancer ?

J’ai un message au public, mon dernier single “Prend ça pour Courir” est en ligne depuis peu. Allez l’écouter ! On finira l’année 2017 en beauté. ‘‘Big up’’ à la team Abidjanshow.com pour la vibe.

Interview réalisée par Joe Midelli

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