Empêtrée dans une vaste affaire de corruption, Park Geun-hye a été arrête ce vendredi 31 mars (heure locale). Empêtrée dans un vaste scandale de corruption, l’ex-présidente sud-coréenne avait été destituée le 10 mars.

La présidente sud-coréenne déchue Park Geun-hye à sa sortie du bureau du procureur, jeudi 30 mars 2017.
L’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye a été arrêtée tôt ce vendredi dans le cadre du scandale pour corruption ayant mené à sa destitution, a indiqué un porte-parole du tribunal chargé de statuer sur cette affaire.
En plein milieu de la nuit, elle a été emmenée du tribunal au centre de détention, sous lourde escorte policière, rapporte notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias. Une détention nécessaire parce que l’ancienne présidente pourrait chercher à détruire des preuves, avait plaidé le parquet.
Après cette audience marathon, le tribunal central de Séoul a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-présidente pour corruption et abus de pouvoir, ainsi que pour avoir livré des secrets gouvernementaux. L’ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a comparu pendant neuf heures ce jeudi devant un tribunal de Séoul. Elle encoure des peines allant de 10 ans de détention minimum jusqu’à la prison à perpétuité.
Choc pour les conservateurs
Une vingtaine de suspects sont déjà détenus dans le cadre du scandale. Parmi ceux-ci : Lee Jae-yong, l’héritier du conglomérat Samsung. Il est accusé d’avoir versé des pots de vins sous forme de donations à deux fondations douteuses établies par une conseillère occulte de Park Geun-hye.
Cette arrestation, et l’image de l’ex-présidente en menottes, représente un choc immense pour les conservateurs, dont elle a été longtemps la chef de file. Ces conservateurs sont aujourd’hui très divisés, et leurs adversaires progressistes abordent en grands favoris l’élection présidentielle, prévue le 9 mai.
Descente aux enfers
C’est une chute spectaculaire : en trois semaines exactement, Park Geun-hye est passée du palais présidentiel à la prison. Cette descente aux enfers a débuté en milieu d’année dernière avec les révélations sur les agissements de son amie de 40 ans et sulfureuse confidente de l’ombre, Choi Soon-Sil, qui n’occupait aucune fonction officielle.
Les révélations s’accumulant, l’Assemblée nationale a décidé début décembre de destituer la présidente afin de lever son immunité qui empêchait la justice d’enquêter sur elle. Destitution validée le 10 mars par la Cour constitutionnelle.
Rfi.fr