Le bureau politique du PDCI a montré l’étendue des dissensions à l’intérieur de ce parti. Les pro-Parti unifié ont été mis en minorité. Finalement, le PDCI garde toutes ses cartes en main et remet tout après 2020, après donc la présidentielle. La tendance majoritaire opte pour la patience et surtout veut emmener son principal allié dans le groupement au pouvoir, le RDR, à lâcher prise sur la question de l’alternance en 2020.
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Là se trouve la pomme de discorde : le président du RDR, par ailleurs, président de la République, appelle au parti unifié sans délai. Le candidat du parti unifié en 2020 sera, selon son schéma, désigné suite à des primaires. Le PDCI-RDA ne l’entend pas ainsi. Le président Henri Konan s’appuie sur l’appel politique de Daoukro du 17 septembre 2014 pour demander l’alternance au profit d’un cadre du PDCI-RDA en 2020. Le président Bédié affirme que la promesse découle de l’Appel de Daoukro. Ce que réfute le président Ouattara. « Je n’ai rien promis. », dit-il.
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Conséquences et perspectives : de deux choses, l’une : soit le RDR joue de patience et de sérénité et préserve l’équilibre instable à l’intérieur du groupement politique RHDP, en poursuivant les négociations dans le cadre formel du comité de haut niveau mis en place pour l’unification des partis membres, soit le RDR s’énerve et décide d’aller à pas forcés au parti unifié avec « ceux qui le souhaitent ».
Dans le second cas, ce serait alors sans le PDCI formel et officiel et cela consacrerait une crise politique et une vive tension dans le pays. Dans l’un ou l’autre cas, le PDCI joue avec les nerfs de ses alliés et particulièrement du RDR.
Fernand Dedeh
