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Covid-19 : Face à leur souffrance insupportable, artistes, acteurs culturels, homme de la nuit…lèvent le ton « Trop c’est trop »

Cela fait cinq mois aujourd’hui que les acteurs du monde de la culture et du showbiz se meurent car sans activité et sans aucun revenu. Cela, suite aux mesures arrêtées par le gouvernement face à la pandémie de la Covid-19.

Cinq mois sans travailler, cinq mois sans salaire et donc sans aucun revenu, or les charges sont de plus en plus lourdes et presque impossible de les assurer. Certains sont malades et sans aucun sous pour se soigner. D’autres sont expulsés de leur maison et humilier avec leur famille.

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Face à cette situation qui perdure et augmente le nombre de victimes collatérales de la Covid-19, artistes, Disc-jockey, acteurs de la culture, propriétaires de bars et boite de nuit, managers… sont exténués, essoufflés et désemparés. Et depuis ils attendent un coup main de l’état en vain et ils ne savent plus à quel saint se vouer. Face à cette situation insupportable où aucun espoir ne se dessine à l’horizon pour eux, la colère monte. Certains sont mêmes prêts à tout braver s’il le faut pour leur survie.

« Ce pays tue ses talents et icônes. C’est décourageant tout ça… » Réagira Nash. Quant au lead vocal du groupe Révolution qui aussi propriétaire d’un bar, Prométhée réagira en ces termes :

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« En plus de la musique, je suis aussi propriétaire de bar… Les bars sont fermés. On nous demande de produire des dossiers afin d’être dédommagés. Ce que nous avons fait, mais jusqu’à présent, rien. Certains se font dédommager par relations. Pendant ce temps, les gens meurent de faim, de petites maladies, de paludisme faute de moyens pour faire des analyses plus poussées. Le loyer du local, les factures grimpent. Moi l’artiste, le propriétaire je n’ai pas d’entrées car plus de spectacles. On ne reçoit que des droits de subsistance, le salaire de l’artiste. C’est difficile et personne ne s’émeut ». A crié son ras-le-bol l’artiste Zouglou.

Au niveau des acteurs de la nuit, M. Charly Djebotaud (propriétaire d’espace culturel) soulève un problème cristal en ces termes :  « Tous ces jeunes, n’ayant pas eu la chance d’aller loin à l’école et qui s’étaient trouvés leur gagne-pains dans les maquis, bars, espaces culturels et night-clubs qui sont aujourd’hui fermés, vont être obligés de retourner dans les réalités de la rue pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Favorisant ainsi les braquages, la prostitution, vols et agressions… ».

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« Le gouvernement peut avoir raison car nous ne sommes pas structurés et dans l’informel, mais pour l’instant y’a urgence. J’appelle donc le gouvernement à voir le cas des hommes qui travaillent dans le milieu de la nuit et du showbiz et dans le monde de la culture, car beaucoup ont été expulsés de leur maison et sont tous en général des pères de famille. C’est vraiment triste de voir ces derniers en train d’être humiliés devant leurs enfants et leur famille. Ton enfant ou toi-même tombe malade et tu es incapable de faire quelques choses… ». Plaide DJ Boombastik, le nouveau président des DJ de la commune de Cocody qui regorge de nombreux établissements de nuit fermés depuis 5mois.

Quant au Mouvement des Opérateurs de la nuit à travers le ‘’Mopen’’ dirigé par Serge Bri, il prévoit une action d’envergure avec ses membres, la semaine prochaine pour interpeler nos gouvernants à travers leur ministère de tutelle :

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« Étant une organisation sérieuse, nous avons organisé des conférences de presse, des interviews, des passages télés et radios. Le Mopen à entrepris des démarches et rencontres pour interpeller notre ministre de tutelle pour qu’il trouve une solution à nos problèmes relativement à la fermeture de nos établissements. Chers tous, face au mutisme du ministre et pour notre survie, nous avons décidé d’organiser un sit-in pour attirer l’attention du chef de l’état qui n’est sans doute pas informé des réels problèmes que nous rencontrons au quotidien. Chers tous, l’heure n’est plus aux bavardages et aux lamentations, soyons tous mobilisés et passons l’information au tour de nous pour ce grand rassemblement pacifique du mardi 28 juillet ». Prévient le Mopen.

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A cet effet, un slogan avec un message fort est même divulgué depuis quelques jours par les acteurs du monde artistique et de la nuit sur la toile. Ce message est ainsi libellé :

«Gouvernement, ne tuez pas à la place du Coronavirus : ouvrez nos bars, night-clubs et espaces culturels… Qui va nous sauver ? Car nous avons faim ».

Espérons que ces cris de cœur face à situation est alarmante seront entendus et une solution sera trouvé, car si rien n’est fait, la colère risque de prendre le dessus sur la raison.

Par A.K

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