Etudiants, chefs d’entreprises ou citoyens mariés et installés, tous les Qataris installés dans les trois pays du Golfe qui ont coupé tout lien avec le Qatar ont dû quitter Bahreïn, l’Arabie saoudite ou les Emirats. Ils avaient 14 jours pour rentrer dans leur pays : l’échéance est tombée ce lundi 19 juin. En retour, tous les ressortissants du Bahreïn, de l’Arabie saoudite ou des Emirats avaient aussi 14 jours pour rentrer dans leurs pays. Cette décision administrative plonge de nombreuses familles dans le désarroi. Le Comité national des droits de l’homme au Qatar a enregistré autant de plaintes en deux semaines que normalement en un an de travail.
Avec notre envoyée spéciale à Doha, Angélique Férat

13000 familles vivant au Qatar ont été appelées à rentrer dans leurs pays par les autorités de leur pays.
Naif, lui, est en 2e année de droit à l’université d’Ajman dans les Emirats. Ou plutôt il l’était jusqu’à la mi-juin. « On a appris par les réseaux sociaux que le gouvernement des Emirats demandait à tous les Qataris de quitter le pays dans un délai de 14 jours, raconte-t-il. C’est un choc, c’était aussi un peu la peur. J’étais dans mon année de diplôme. Aujourd’hui j’ai perdu presque 3 années d’études. Et ça m’a coûté beaucoup d’argent pour rien à l’arrivée. »
En parallèle, 13 000 familles vivant au Qatar ont été appelées à rentrer dans leurs pays par les autorités de leur pays. Bahreïn menace d’enlever la nationalité à ceux qui sont restés au Qatar après le 20 juin. L’Arabie saoudite promet la prison. Alors certains ont peur, et tous d’admettre que jamais au grand jamais ils n’auraient pensé que ça irait aussi loin.
Rfi.fr