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Dossier Masa 4 – Pourquoi le public boude-t-il tant le Masa 2018 ?

Nous avons approché des professionnels du milieu showbiz pour leur poser deux questions :
1 – Selon eux, quelles sont les raisons de ce désintérêt du public vis-à-vis du Masa ?
2 – Quelles solutions proposent-ils pour que les choses changent ?

Lire aussi : Dossier Masa 1 : Pourquoi le public boude-t-il tant le Masa 2018 ?

• Tentative Jahboy (Manager – Homme de culture – activiste)
1 – Il est temps qu’on comprenne que l’organisation d’un événement culturel n’est pas une histoire d’ancienneté, même si on doit du respect aux aînés. Ici il s’agit de travail et de professionnalisme car il y a un résultat qu’on attend. Chez nous ici, quand on voit la façon dont un projet est conduit et qu’on sait ceux qui gravitent autour, automatiquement, on connaît le résultat. C’est le cas du Masa : une grosse honte pour la Côte d’Ivoire depuis la reprise de ce gros événement que notre pays n’arrive même pas à maîtriser.

On va de fiasco en fiasco. A la tête du Masa, on a des personnes qui ne pensent qu’à leurs poches au lieu de penser à la réputation du pays. Comment comprendre qu’un tel projet soit organisé sans les principaux acteurs culturels du pays ? En gros, ces échecs répétés du Masa sont le fait d’un noyau d’amateurs à la tête de l’institution, qui refusent d’associer les professionnels du secteur.

Lire aussi : Culture : Pourquoi les Ivoiriens boudent le Masa ?

2 – S’agissant des solutions, il faut réorganiser le système et confier le Masa à une structure privée. Il faut associer les professionnels de la culture à ce gros projet et faire savoir à ce noyau du Masa que nous sommes fatigués de la vieillerie. Nous voulons des résultats qui vont positionner le pays car la culture est un secteur libéral qui a des règles et qui ne fonctionne pas comme s’il s’agissait d’une plantation familiale.

Il faut bien établir un planning de longue date, car un tel projet ne se prépare pas à quelques mois. Associer aussi des professionnels internationaux pour un échange et un partage d’expériences pour la réussite du projet, serait une bonne chose. Que Jah veille sur la culture de mon pays que l’on ne cesse d’humilier à chaque fois… Blessed !

Bakou Le First

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