La France peut afficher une deuxième médaille de champion du monde sur son maillot dès ce soir. Et ce ne sera pas vraiment une surprise. L’équipe de Didier Deschamps a suivi une courbe régulière depuis le mondial 2014. Elle avait été éliminée en 1/4 de finale par l’Allemagne. Mais elle n’a pas chamboulé son staff et ses objectifs.
Deux ans plus tard, en France, elle ajoutait une couche supplémentaire sur son vécu, son expérience et ses envies. Elle a perdu la finale de la coupe d’Europe face au Portugal certes, mais elle avait construit un groupe pour l’avenir.
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À Moscou, la répétition a été parfaite ou presque. Elle a commencé timidement la compétition et elle est montée en puissance au fil des matches. Elle a aligné trois matches de très bon niveau face à l’Argentine, à l’Uruguay et à la Belgique. La Belgique, médaillée de bronze après sa victoire aux dépens de l’Angleterre (2-0), était l’adversaire le plus redoutable. Tant elle est complète dans ses lignes. La France a su la contenir et finir par la terrasser.
La France a grandi un peu plus sur ce match et emmagasiné de la confiance. Hugo Lloris rassure dans les buts, N’Golo Kanté est un aimant au milieu et Kyllian M’bappé est un missile en attaque. La colonne vertébrale de la France est là. Et la solidarité et la réussite du groupe font le reste.
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En face, la Croatie! Quelle équipe! Elle allie tout ce qu’un entraîneur peut désirer : solidarité, vitesse, collectif, qualité individuelle des joueurs, détermination, turn over, percussion, réussite… le gardien Subasic est une soupape de sûreté.
Le milieu autour de Luka Modric et Ivan Rakitic est une rampe de lancement. Un bloc-équipe étonnant d’engagement qui ne lâche jamais rien. Les Anglais l’ont appris à leurs dépens en demi-finale. Lentement et sûrement, en tirant sur les traits, les Croates, menés pourtant dès les premières minutes du match, ont remonté la pente.
France-Croatie, une finale inédite. La France part légèrement favorite, elle n’a jamais connu de prolongations dans ce tournoi. Au contraire des Croates qui ont franchi les étapes à trois reprises à l’issue des prolongations.
Fernand Dedeh
