Une cérémonie traditionnelle de purification s’est déroulée hier, à Grand-Bassam. Cette cérémonie est consécutive à l’attaque terroriste qui a récemment endeuillé la ville historique. Elle a eu lieu en présence des autorités officielles : le préfet de région, les élus locaux et une forte délégation de diplomate conduite par l’ambassadeur Béké. Nanan Awoulae Amon Tanoe, le roi des N’zima Kotoko et Frédéric Ehui Meiway, autre digne fils de Grand-Bassam, ont également pris part au rituel de libation et de purification.
La ville de Grand-Bassam est très rattachée à ses valeurs traditionnelles. Patrimoine mondial pour ses vestiges lés à la colonisation, la première capitale de Côte d’ Ivoire n’en est pas moins rattachée à la valorisation de ses faits et coutumes. En l’occurrence l’Abissa, fête traditionnelle célébrée tous les ans, au mois d’Octobre.
L’attaque meurtrière commise par les djihadistes sur les plages de la ville ne pouvait pas ne pas l’objet de purification par la ‘’sagesse’’ africaine. Une façon d’exorciser le mal et chasser, à jamais, les forces du mal. D’où la présence à cette cérémonie de « Komians », ces guérisseuses traditionnelles mobilisées pour «laver» le sang versé sur le bord de la mer, par des tueurs sans foi, ni loi.
Celles-ci par des rites dont elles seules ont le secret, ont prononcé incantations et gestes codés que seuls comprennent les initiés. L’artiste Meiway, fils de Bassam, au pays depuis quelques jours, à la faveur d’un spectacle, a profité de l’occasion pour prendre part à cette cérémonie. Une façon pour lui de saluer la mémoire des victimes de cette barbarie.
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