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Grossesses en milieu scolaire : L’Aimas affûte ses armes

L’agence ivoirienne de Marketing social (Aimas) prépare une lutte acharnée contre les sempiternelles grossesses en milieu scolaire et le pernicieux VIH Sida. Ce jeudi 17 mars 2016, au Lycée Municipal de Koumassi, la structure a officiellement lancé sa campagne de lutte contre ces deux fléaux qui font ravage dans nos établissements.

Placée sous le slogan « prends le contrôle de ta vie », cette campagne a pour but de placer des affiches dans tout le pays, faire des communiqués dans 8 radios locales et annoncer des spots publicitaires afin d’inciter la jeunesse estudiantine ivoirienne à l’abstinence ou le port du condom.

« La situation est très grave. Les écoles ivoiriennes en passe de devenir des maternités. Selon le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement technique (Menet), plus de 5075 cas de grossesses ont été enregistrés dans nos établissements durant toute l’année 2015 », a indiqué le directeur exécutif de l’Aimas, Gaoussou Goudou Lazare.

On se souvient, dans la petite ville de Bocanda (centre-est), une écolière de 9 ans  a donné naissance à un petit garçon. L’auteur de la grossesse serait un garçon en classe de 6è. Cette nouvelle a fait le tour des médias ivoiriens montrant ainsi comment le phénomène a pris de l’ampleur au sein de la jeunesse estudiantine ivoirienne. La fillette répondant aux initiales de F.N est, à ce jour, la plus jeune mère de l’histoire de la Côte d’Ivoire.

A en croire des experts en affaires sociales, les conditions difficiles des jeunes filles les poussent à partager les mêmes chambres que des garçons. La recherche de la ration journalière ou l’envie de paraitre seraient à l’origine de ces grossesses en cascade.

Comme si cela ne suffisait pas, l’épineuse question du VIH Sida donne également du tournis à nos autorités. Au début des années 1990, la maladie a fait ravage avec un taux de prévalence de 12 % chez les jeunes. Et selon un rapport de l’Onusida datant de 2014, plus de 22 000 personnes en Côte d’Ivoire sont décédées de cette maladie ravageuse. C’est la raison pour laquelle  l’Aimas, bénéficiant de l’appui financier de la République Fédérale d’Allemagne, a goupillé un plan d’action en d’envergure en vue de limiter les dégâts.

« Nous continuerons à soutenir la Côte d’Ivoire dans sa lutte contre les grossesses précoces et le Sida. Nous devons inciter les jeunes à privilégier leurs études. Car en quelques minutes de plaisir, ils peuvent gâcher leur avenir », a déclaré l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, Claus Auer.

Depuis 2001, l’Aimas, une organisation non-gouvernementale, se donne pour mission d’améliorer le bien-être sanitaire des populations vulnérables ou à faible niveau de revenus. Elle leur offre ainsi des produits et services à travers le marketing social en collaboration avec le gouverneur, les partenaires au développement, le secteur privé et la société civile.

Joe Midelli

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