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Interview Abou Nidal / Il dévoile tout sur le « Waratour » et son nouvel album

Depuis trois ans, Abou Nidal de Genève a décidé de se lancer dans le social et l’éduction des jeunes avec sa fondation et sa maison de production.
Dans une interview que l’artiste Coupé-décalé nous a accordée, il parle de ce nouveau projet social et dévoile son actualité.

Quelle est l’actualité d’Abou Nidal?
Mon actualité, c’est la tournée éducative « Waratour » et sortie prochaine de mon album.

Lire aussi : Une école réalisée à Korhogo par la Fondation Abou Nidal (+vidéo)

Peux-tu nous expliquer ce que c’est que le « Waratour » ?

C’est une caravane éducative et de leadership qui consiste à récompenser les meilleurs élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Cette action initiée par la Fondation Abou Nidal et Nidal Production, est à sa 3e édition. Le « Waratour » vise à encourager l’excellence en milieu scolaire, à combattre l’école buissonnière et donc à encourager les jeunes à aller à l’école.

Comment vous est venue l’idée ?

Après la sortie de mon single et concept « La danse du lion (Waraba ) », j’ai pensé qu’il était nécessaire d’accompagner ce concept-là d’un discours constructif car le Coupé-décalé à la base, c’est la danse sans grand message. Vu que ce sont les jeunes qui, depuis 15 ans, nous accompagnent et consomment notre musique le Coupé-décalé et ont hissé Abou Nidal au niveau où il est aujourd’hui, nous avons décidé de leur renvoyer l’ascenseur en les sensibilisant sur leur avenir et sur l’importance de l’école source de savoir et base de la formation…

Quelle action concrète poseras-tu à l’occasion de ce « Waratour » ?

Il s’agit d’une vaste campagne de sensibilisation en milieu scolaire contre les grossesses précoces, la consommation de la drogue, l’école buissonnière et d’autres fléaux qui minent l’école ivoirienne. Mon équipe et moi, nous consacrerons une semaine entière à chaque ville visitée.
Cette année qui est la 3ème de cette campagne, nous sommes passés à une autre étape avec le slogan « Une commune, une école « Nagnininfoun », dans la région de Korhogo.

Quelle sera la périodicité de construction des ces écoles dans ces communes que vous sillonnez ?

On se bat comme on peut sans grands moyens. On aurait souhaité le faire chaque année. Mais nous agissons en fonction des moyens disponibles grâce à des levées de fonds et du soutien de partenaires qui nous accompagnent sur ce projet. L’année dernière déjà, nous avons pu livrer une salle classe grâce au soutien d’une ONG basée aux Etats-Unis « L’école des Enfants » à Bouaké, précisément à Kouassiblékro. Une façon pour nous d’emboîter le pas au groupe Magic System et Ticken Jah qui offrent des écoles à la Côte d’Ivoire. Ce genre de geste marque et cela nous inspire, malgré les difficultés.

Lire aussi : CAN 2019: Avant le match des « Éléphants » contre l’Algérie, le message d’Abou Nidal aux ivoiriens…

Alors, à quand la livraison de cette école dont vous venez de poser la première pierre ?

Nous ne pouvons nous prononcer encore. Tout dépendra de nos moyens mais nous sommes sereins. Un tel projet nécessite forcément beaucoup de moyens. Alors, peut-on savoir comment réagissent les différents partenaires qui t’accompagnent ?

Ça se passe super bien avec eux. Pour la tournée 2019, nous avons sillonné une douzaine de villes en commençant par Korhogo, ensuite Bouaké, Yamoussoukro, Man, Divo, San-Pedro, Daloa et autres où nous avons offert une centaine d’ordinateurs aux meilleurs élèves du Secondaire et plus de 10 milles Kits scolaires aux élèves dans toutes la Côte d’Ivoire. Nous avons à cet effet, drainé plus de 100 mille personnes, élèves, parents et enseignants y compris. Nous sommes fiers de ce concept qui engendre de la satisfaction pour ces partenaires qui partagent notre vision qui est le bonheur et le l’éducation de la jeunesse. Déjà de gros partenaires se signalent. Ce qui augure une édition 2019-2020 encore plus grande.

Quelles sont tes attentes ?

En cette ère de l’innovation et de entrepreneuriat, nous apportons notre touche avec le Coupé Décalé. Cette action est un acte de reconnaissance à la jeunesse qui m’a suivi et soutenu dans mon élan à travers les Kermesses, bal de fin d’année et autres dans le milieu scolaire que j’ai fait ma promo de proximité. C’est une manière pour moi de leur renvoyer l’ascenseur. Car être un modèle ou une légende, passe par des actions nobles qui donnent de l’espoir à ces jeunes qui ont cru en vous. Tout cela participe à redorer l’image du Coupé-décalé qui n’est pas que négatif comme on veut le faire croire. Molare aujourd’hui est patron d’une entreprise au sein de laquelle il essaie de faire bouger les choses. De mon côté, je me lance dans le volet social et éducatif pour signifier que nous sommes aujourd’hui, la conscience du Coupé-décalé.

Côté musical, qu’est-ce que tu prépares après plus de 10 ans de carrière?

A ce stade de ma carrière, on parle de maturité. Mon nouvel est déjà prêt avec plus de 16 titres. C’est un album très coloré avec de nombreuses collaborations avec le groupe Zouglou VDA et Serge Beynaud de la Côte d’Ivoire, Yemi Aladé et Nuzak du Nigéria, King KJ du Mali… Il est baptisé « Confirmation » pour marquer la maturité après 10 ans de carrière. Et nous nous produisons aujourd’hui en live, une chose qui n’était pas évidente au départ de ma carrière. Deux singles, « Abidjan » où le saxophone a été introduit pour la toute première dans le Coupé-décalé, et « Moussement final » dont la vidéo fait un gros buzz en ce moment à cause des chorégraphies qui accrochent. Nous ne cherchons pas à être N°1, mais on ne parlera pas de nous au passé.

Un concert en vue pour célébrer ces années de carrière ?

Nous y travaillons sérieusement avec des partenaires. Car nous ne voulons pas faire juste de la figuration au Palais de la culture. J’ai une grande vision, je pense en grand. La priorité est de sortir l’album, en faire une bonne promotion, et le reste viendra tout seul avec le travail abattu.

Par A.K

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