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Interview Erickson Le Zoulou : “A Paris, je fais 60% de djossi et 40% de musique…”

Congolais mais adopté en Côte d’Ivoire, il a été véritablement révélé au début des années 2000, grâce à son succès “Cauphy Gombo” en featuring avec Gohou Michel. Après quoi il a été considéré comme une des figures marquantes du Coupé Décalé… Aujourd’hui il vit en France depuis plusieurs années. Il s’apprête à mettre sur le marché un nouvel album de 7 titres. Erickon Le Zoulou parle de lui, de son parcours et de ses projets, pour les internautes d’abidjanshow.com

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Tu es Congolais d’origine non ? Parle nous un peu de toi quand tu étais au Congo 
Oui je suis Congolais de père et de mère. Quand j’étais enfant j’accompagnais ma mère à la chorale, à Kinshasa à l’Eglise Saint Paul. C’est peut-être là que j’ai “piqué le virus” de la musique. Il faut aussi dire que je suis né dans une famille de musiciens. A part ma mère, il y a aussi un oncle musicien, ainsi que d’autres membres de ma famille qui chantaient. Donc j’ai déjà ça dans le sang.
 

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C’est à partir de quel moment tu décides de venir en Côte d’Ivoire ?
J’ai fait l’école coranique à Bamako et après j’ai décidé de venir comme ça à Abidjan à l’aventure. Je ne suis donc pas venu directement en Côte d’Ivoire, c’est du Mali que je suis venu ici.  
 
Quand tu arrives ici, comment se sont passées les choses ?
Les choses se sont passées comme ça devrait. Tu sais quand tu viens à l’aventure sans connaître quelqu’un, il y’a toujours un peu de difficultés. Mais quand tu as la volonté, ces difficultés deviennent comme un apprentissage. Et ici j’ai été bien accueilli.
  
On t’a vu chanter avec NCM et d’autres groupes… C’est quoi ton parcours en Côte d’Ivoire ?
Arrivé ici, j’ai croisé des frères Congolais qui avaient un orchestre nommé “Afrik Echo”, j’ai intégré le groupe. Et après KKP nous a produit et on a joué avec l’orchestre “Nouvelle Génération”, avec Jean Ping Wassa et TV5. Ensuite, ont suivi les featurings avec NCM, DJ Jacob et plein d’autres artistes. C’est après tout ça qu’est venue l’histoire de Cauphy Gombo. C’est John Chahin qui ma proposé de venir intervenir sur le titre de Gohou Michel qui incarnait déjà ce personnage à la télé. Ça été une improvisation et ça réussit, Dieu merci. Mais ça s’est passé le plus simplement du monde.
 
As-tu encore les jeux de reins pour danser “ha caméra… ” ?
C’était un featuring avec NCM. Maintenant pour la danse, je l’ai toujours dans le sang et dans les reins. Tu veux que j’essaie ? (Rire)
 
Sais-tu que si vous n’aviez pas cassé le groupe NCM, vous seriez aujourd’hui comme Magic System ?
Mais avec NCM ça n’était pas un groupe, on avait plutôt fait un featuring. Eux formaient un groupe et on a fait une collaboration musicale sur ce titre. Dieu merci cela s’est bien passé et beaucoup de personnes pensent qu’on formait un groupe. Non.
 

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Quels sont aujourd’hui tes rapports avec les membres de NCM ?
Nous sommes toujours de bons amis. On se voit et on s’appelle souvent.
 
Tu te souviens d’avoir été DJ ? De quel maquis et quel bar ?
Oui, bien sûr c’était la belle époque. Nous avons révolutionné les animations DJ avec nos attalaku. On a fait les beaux jours des établissements tels que le maquis “Stéphyl”, “Stade de France”, “Roland Garros” et bien d’autres…
 

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Aujourd’hui si un de tes anciens patrons te demande de venir juste y prester pour la clientèle, tu pourras ?
Oui bien sûr, ce serait même avec plaisir. D’abord pour marquer notre reconnaissance à là où on a commencé. En plus par passion, j’aime les animations, j’aime la musique. Mais aujourd’hui, attention hein… avec la jeune génération qui fait du bon boulot, il faut aller molo… Lool
 
Partir en France et laisser le terrain aux Arafat, Serge Beynaud… ne vois-tu pas que c’est difficile de revenir ici se faire la place ?
Il faut dire que chacun a sa place et son public. Même s’il faut reconnaître que les jeunes font du bon boulot. Ils ont mis le Coupé Décalé très très haut et ce niveau où ils l’ont placé, nous aussi leurs devanciers qui sommes partis, nous y avons contribué. Donc chacun a sa place et sa chance.
 
A Paris ou en Afrique entre artistes Ivoiriens et Congolais tu te sens à l’aise parmi qui ?
Je me sens à l’aise avec toutes les communautés. Je suis Congolais et Ivoirien, je ne peux que me sentir à l’aise avec ces deux communautés et aussi avec toutes les autres communautés.
 
Si un producteur veut miser dans ta carrière, mais sa seule condition est ton retour définitif en CI ?
Pour ça, il n’y a vraiment pas de problème. On ne part pas pour partir. On part peut-être parce que y a eu la crise, et on reste là-bas pour chercher de meilleures conditions de travail. Si quelqu’un veut investir sur nous et demande qu’on vienne à Abidjan, mais c’est chez moi. Si toutes les conditions de travail sont réunies ça ne me gênerait pas du tout.  
 
Ta vie en France n’est-ce pas 20% de musique et 80% de “djossi” ?
(Rire) Non, on va être plus juste et plutôt dire 60℅ de “djossi” et 40℅ de musique.
   

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Comment s’est faite la préparation de ton prochain album ?
Je veux donner un autre élan à ma carrière, donc actuellement j’ai opté pour une structure avec laquelle je vais bosser. On est décidé à mettre le paquet pour que notre séjour en France nous serve à avancer. En plus de la bonne base que nous avons acquise à Abidjan, il est temps de foncer dans le boulot pour satisfaire les fans qui sont notre seul juge et notre unique maître. 
 
Parle nous un peu de cette œuvre ?
C’est une œuvre qui sera très colorée, avec plusieurs arrangeurs et plusieurs collaborations. C’est quand même 7 titres et on verra un Ericson Le Zoulou en pleine possession de ses moyens : Le vocal, l’inspiration, les textes, les mélodies etc. loool
 
As-tu une équipe, un staff qui te positionne ?
Oui, évidemment. On dit qui veut aller loin ménage sa monture. On monte un staff depuis plusieurs mois, on est en discussions avec d’autres personnes pour les associer aux hommes habituels, comme Youl Sayal qui va chapeauter tout ça, accompagné de professionnels.
 
A ton avis qui est le vrai père des “Awards du Coupé Décalé”, puisque tu étais à la première édition en 2010 ?
Non, désolé moi je ne rentre pas dans ce genre de débat parce que je respecte tous les artistes. Je n’ai pas envie de dire quelque chose contre celui ci ou en faveur de celui là.
   
Réalisée par Bakou Le First

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