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JO 2016/Athlétisme: les larmes de Marie-Josée Ta Lou, la déception de Murielle Ahouré

Les deux sprinteuses ivoiriennes, Marie-Josée Ta Lou et Murielle Ahouré, étaient qualifiées samedi 13 août pour les demi-finales du 100 mètres femmes. Murielle Ahouré n’a pas atteint le stade de la finale, alors que Marie-Josée Ta Lou a terminé quatrième, au pied du podium. La Jamaïcaine Elaine Thompson remporte ce titre très convoité.

De notre envoyé spécial,

Elle est passée devant nous en pleurant à chaudes larmes. Dans la zone du stade olympique de Rio dédiée à la presse, impossible de recueillir le moindre mot de la part de Marie-Josée Ta Lou. Trop d’émotion pour la championne d’Afrique du 200 mètres, en 2016 à Durban (Afrique du Sud). Elle qui a failli gagner la deuxième médaille olympique de l’histoire de la Côte d’Ivoire.

Dans le même temps que Shelly-Ann Fraser-Pryce

Pourtant, pour ses premiers Jeux, la sprinteuse ivoirienne a atteint la finale du 100 mètres. Dans l’arène bouillante, Marie-Josée Talou prend la quatrième place, classée dans le même temps que la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce (10.86 s). On imagine l’énorme déception de l’athlète ivoirienne, si proche d’enfiler une médaille de bronze autour du cou avec un nouveau record personnel. Les deux ont été départagées à la photo-finish.

« Aujourd’hui on se tue, Rio c’est maintenant », avait lancé dans la matinée le sprinteur ivoirien Ben Youssef Meïté au micro de RFI. C’est à la nuit tombée que ses deux compatriotes avaient débuté leur compétition. Mais tout n’a pas vraiment fonctionné pour Murielle Ahouré, qui, elle, n’a pas atteint la finale.

La double championne d’Afrique, évidemment « déçue » de cette contre-performance, souhaitait pourtant le meilleur à sa compatriote. « J’espère qu’elle va ramener une médaille pour la Côte d’Ivoire », lançait Murielle Ahouré qui avait atteint la finale il y a quatre ans à Londres.

Murielle Ahouré attend maintenant le 200 mètres

En attendant la finale de Marie-Josée Talou, le Britannique Mo Farah a conservé la médaille d’or sur 10 000 mètres, dans un stade en plein délire. Sa joie tranchait par rapport aux deux représentantes ivoiriennes.

« Je vais voir avec mon entraîneur ce qui s’est passé. J’ai le 200 mètres dans quelques jours. Au départ, j’étais très confiante. J’ai été un peu déstabilisée avec un faux pas dès les premiers mètres, précise Murielle Ahouré. Mais je n’ai pas paniqué et j’ai tout tenté jusqu’à la fin. J’ai senti les filles à côté de moi juste avant la ligne et j’ai espéré faire troisième et me qualifier au temps pour la finale ». Malgré tout, Murielle Ahouré, vice-championne du monde 2013, a gardé le sourire.

Très tard dans la soirée, avec un peu de recul, Marie-Josée Ta Lou a fini par s’adresser à RFI. « Je voulais ramener cette médaille en Côte d’Ivoire. C’est dur, c’est une grosse épreuve pour moi. Si j’avais terminé dernière… Mais là, cela ne se résume à rien. Avoir été si proche, c’est une grosse douleur », dit-elle encore très émue. Marie-Josée Ta Lou demande « pardon » au peuple ivoirien. Mais qui pourrait lui en vouloir ? Elle devra se remettre de cette déception et se focaliser sur le 200 mètres. Rio restera gravé à tout jamais dans sa mémoire.

Propos de Marie-Josée Talou recueillis par Christophe Jousset

rfi.fr

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