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Kader Ndao : Son dernier coup de gueule !

Il y a quelques jours, la fille de Kader était victime d’un accident de la circulation relativement grave. Pour cette raison, il a dû passer des nuits dans des centres sanitaires de la place. Il s’en est sorti avec un profond ressentiment. Voici son coup de gueule ! Le dernier.

CHU et Cliniques, les patients entre espoirs de survie et trépas

Par un concours de circonstances, nous nous sommes retrouvés il y a quelques jours de cela entre un des CHU de notre capitale et une polyclinique du plateau. Les choses se sont déroulées de façons très différentes, mais assez bizarre pour nous. Nous avons donc décide de partager avec vous nos expériences dans ces deux institutions chargées de nous accompagner en cas de problèmes de santé.

A vrai dire, nous ne savons par quoi commencer, tant les soucis sont énormes et à divers niveaux. Disons tout de suite, grand merci, à tous les professionnels qui ont fait ou essayé de faire leur travail, avec nous et tous les autres patients ou parents de patients.

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Un accueil qui laisse à désirer

Dans ce CHU qui nous recevait, l’accueil réservé aux malades, même en cas d’urgence, pose un véritable problème. Le premier contact, n’est pas forcément celui qui redonnera espoir au patient et à sa famille. Il sera bien chanceux le malade qui trouve tout de suite un médecin disponible pour, tout de suite s’enquérir de son état de santé. Ici, nous trouvons toujours des excuses à notre médiocrité et à notre manque de courtoisie, pratiquement dans tous les secteurs d’activités.

C’est un peu notre marque de fabrique. Pour la situation évoquée, certains me diront, » La grève des médecins était en cours, c’était le service minimum ». Bien compris, même si l’attitude d’un bon nombre de ceux qui ont en charge notre santé, ne change pas réellement, d’une période de crise à un moment normal. Quand le problème de chambre n’est pas un prétexte à laisser le malade s’enfoncer d’avantage, c’est la désinvolture et le manque d’attention de certains de nos spécialistes, qui viennent briser tous les espoirs du malade. Le laisser-aller du personnel de santé dans ce CHU, fait de ce haut lieu de la santé, un mouroir, plutôt qu’un endroit où l’on devrait célébrer la survie, à part les cas extrêmes sans solutions.

D’autre part, aux urgences de ce CHU, pratiquement dans toutes les chambres, mêmes celles ou se reposent les médecins, insectes, reptiles, personnel de santé, malades et accompagnateurs, se disputent l’espace, quand la rouille n’a pas fini de s’installer sur le matériel technique servant pour les Radios et autres analyses. Les toilettes, n’en parlons surtout pas, n’y allez pas, un point c’est tout. Tout semble effrité, banalisant les malades et leurs maladies. Le trépas, là-bas, n’est pas un problème pour le soignant. Il en a vu d’autres; il en est un, plutôt pour les proches du malade.

La mort banalisée

Mesdames et Messieurs de nos CHU, frères médecins çà et là, s’il vous plait, quoi qu’il en soit, souvenez-vous du serment que vous avez prêté, celui d’Hippocrate. Voyons le lien ci-dessous, juste pour raviver la flamme de vos souvenirs.

Du CHU à une clinique de la place, on pourrait se dire, finie la galère, que non! Elle a un autre visage en clinique, puisque les officiants de nos CHU, sont vacataires dans certaines cliniques de la place; A cette clinique du plateau, l’hôtellerie fait la différence, c’est sûr. Pas d’insectes ou de toiles d’araignée, c’est déjà ça de gagné.

Seulement voilà ! L’attitude ici n’aura pas pris d’altitude, même si certains médecins essaient de faire la différence par leur courtoisie, différence totalement noyée par le manque de passion et de professionnalisme du grand nombre.

On a peut-être oublié qu’un simple sourire à un malade peut lui redonner espoir et goût à la vie, le sourire peut donc être une médication gratuite en plus. On a oublié que juste un brin de courtoisie, en disant bonjour ou bonsoir quand on entre dans une chambre de malade, aide à rassurer patient et accompagnateurs.

Lire aussi : Deuil : Adieu ! Kader N’Dao

Ressentiment mais pas donneur de leçon

Médecins, aides-soignants, infirmiers, balayeurs, brancardiers, toute la chaine pourrait ainsi se rendre la vie plus facile et celle du patient meilleur, surtout dans une période où dans son lit de malade, l’incertitude et le doute se côtoient dans sa tête.

Loin de nous l’idée de jouer les donneurs de leçons, surtout à ce corps de métier qui nous impose respect et considération ou fort heureusement, il est encore des femmes et des hommes en blouse blanche, qui chaque jour que Dieu fait apportent la différence avec leur bonne attitude, dans un univers où ils constituent une espèce en voie de disparition.

Grand hommage à vous qui faites ce qu’il y a à faire pour aider dans les CHU ou dans les cliniques. A vous autres, qui ajoutez un peu plus de peur à la vie des malades, que Dieu touche vos cœurs !

Kader Ndao

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