En Côte d’Ivoire, pour se restaurer, la référence indiquée est LE MAQUIS. Lorsqu’il vous prend l’envie de prendre une bière ou une limonade, c’est toujours LE MAQUIS. Mais alors, d’où vient cette appellation transversale qui est typique à la Côte d’Ivoire ?
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Le maquis, au sens propre est une végétation d’arbrisseaux touffus, dans les régions méditerranéennes. Il désigne aussi bien un groupe de résistants que le lieu où ils opérèrent durant la Seconde Guerre mondiale. Il a finalement donné naissance à l’expression ‘’prendre le maquis’’, c’est-à-dire se rebeller contre la république.
En Côte d’Ivoire, la chose n’est pas si différente mais il faudrait la prendre au plan de la métaphore. Nous sommes au milieu des années 70 et la Côte d’Ivoire est frappée, à l’instar des autres pays africains par une crise économique. On parlait à l’époque de CONJONCTURE.
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Les pères de famille qui revenaient bredouilles de leurs quêtes quotidiennes d’emplois (après qu’ils eussent laissé le strict minimum à la maison) préféraient attendre loin de leurs domiciles afin de ne pas supporter les regards hagards des enfants. Selon les explications que nous avons eues, ces pères, par solidarité, se regroupent à plusieurs dans une buvette autour d’une grosse bière, le temps pour eux de rentrer chez sur la pointe des pieds.
Cette ‘’rébellion’’ volontaire contre leurs propres familles étaient assimilables à des refuges dans le maquis. On disait alors aussi d’eux qu’ils prenaient le maquis. Finalement, ces buvettes, avec le temps, ont hérité par raccourci des noms de MAQUIS.
Et depuis plusieurs années, ce terme a pris dans les dictionnaires français le second sens de lieu désignant en Afrique certains commerces où l’on peut manger et boire.
Diaman Emmanuel
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