Il écume humoristiquement la toile par son aventure de taxi et ses causeries ‘’kpakpatos’’ avec ses clients. Yao Célestin à l’état civil est en effet depuis quelques temps la nouvelle attraction des réseaux sociaux et visiblement, les mises en scène de la capsule ‘’taximan kpakpatos’’ dans laquelle il a été coopté plaisent bien aux internautes qui commencent timidement mais surement à s’abonner à sa page.
S’il n’est pas encore vraiment connu du grand public, Yao Célestin sait tout de même de qui tenir son talent ; il est, tenez-vous bien, le frère cadet de l’immense Chuken Pat : ‘’…j’étais bien avant mais c’est lui qui m’a rendu bête comme ça…il m’a gâté..’’ révèle-t-il sur le plateau de peopl’emik ce 02 mars 2022.
Qu’aurait fait son ainé ? Eh bien, Taximan Kpakpato révèlera une anecdote sur ce qui devait lui ouvrir les portes de l’humour professionnel. Nous sommes en 2010 à l’occasion de la caravane de la paix à Divo. En l’absence de son frère Chuken Pat, il se retrouve à Abengourou à la réunion technique d’avant les prestations avec les artistes à l’effet d’en faire le compte rendu à son ainé qui se trouvait à San Pedro ; mais visiblement, en complicité avec Alain Tailly, on le préparait ainsi à son baptême de feu. Et Alain Tailly de dire en pleine réunion :
‘’…Chuken Pat nous a faussé compagnie, mais c’est son petit frère qui va le remplacer”. Imaginez-vous, quelqu’un qui s’attend pas à ce genre de trucs, je n’ai jamais pris de micro ni rien et monsieur Alain Tailly fais cette annonce, je vous jure, sur le champ , je me sentais plus, j’ai tremblé sur le champ…non mais je ne suis pas comédien professionnel, j’accompagne mon grand frère…’’.
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Il aura beau se plaindre à son frère Chuken Pat au téléphone mais c’était déjà trop, Yao Célestin était déjà sous la pluie donc point n’était besoin d’avoir peur d’être mouillé. Il a donc pris son courage à une main et le micro de l’autre pour prester, projeté qu’il était malgré lui sur la scène :
‘’…quand j’ai vu le monde devant moi, j’ai eu peur un coup mais en même temps je me suis ressaisi, le boss Alain Tailly dit que moi je vaux rien, je ne suis pas comédien professionnel, que je ne peux pas faire rire quelqu’un, donc que c’est lui que je regarde et puis j’ai commencé à improviser mes blagues ; quand j’ai vu ses dents dehors, j’ai dit, ok, j’ai gagné…’’. Le pari était risqué certes mais le risque a fini par révéler une valeur sûre de l’humour en Côte d’ivoire.
Diaman Emmanuel
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