‘’La foi m’a fait tenir…’’
Rencontrer le lead vocal du groupe Magic System, cela a tout l’air et l’once d’un pèlerinage. Tel son parcours, les épreuves endurées, les expériences vécues parlent en sa faveur. Avec lui, le mot travail prend tout son sens. ‘’Même pas fatigué’’, périphrase empruntée à l’un de leur titre, le gaou magicien est toujours à l’abordage. A Abidjan depuis trois semaines, d’où il partira ce jeudi 18 août 2016, il nous a fait l’honneur de nous recevoir les mardi 16 et mercredi 17 août… Dans une atmosphère fraternelle, amicale et détendue, l’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco pour l’Alphabétisation et la Promotion de la Paix s’est laissé aller à quelques confidences.
Gaou Production, une première du genre
La belle façade du siège de sa structure de production surplombe le Latrille. Jouxtant le carrefour, les Oscars à Angré dans la commune de Cocody, la bâtisse s’élève sur un niveau. Le chef, logé à l’estrade supérieure, s’est offert un bureau, réplique simili parfaite des suites ministérielles dans les tours administratives du Plateau, le quartier des affaires à Abidjan. Outre son bureau, le siège de Gaou Production abrite les officines de la fondation Magic System et deux autres structures techniques. Toutes dirigées et suivies des mains de maitre par le gaou magicien.
‘’Je prépare ma retraite ‘’
Ne croyez pas qu’Asalfo abandonne le micro. Bien au contraire, il prépare avec minutie les 20 ans du groupe Magic System. Vingt années qui seront célébrées avec faste dans près de 20 capitales africaines, avec trois dates pour la Côte d’Ivoire. Top départ de ce rush démentiel, novembre 2017. Alors la retraite dont parle le magicien ici, c’est celle dont doit s’approprier tout travailleur au delà de son domaine d’activités. Outre la musique, Asalfo s’est investi dans l’événementiel à travers sa structure Gaou Production et aussi le secteur immobilier dans lequel il fait une belle incursion, depuis plus de 10 ans…voilà tout le sens de la retraite dont il parle.
Les dernières épreuves vécues
Pour la dernière édition du Femua, le monde entier a suivi la tragique disparition de Papa Wemba sur les terres d’Anoumabo. Que n’a-t-on pas dit ? Qu’est ce qui n’a pas été écrit ? Une horde de tempête sur les épaules frêles et dans ce cœur si sensible qu’il a, et qui a déjà laissé couler à maintes occasions des larmes. Devant cet air froid, de glace, de marbre, il ya un cœur qui vit dans la poitrine d’Asalfo, à l’instar de tout être humain. Un cœur qui se souvient de ses galères inextricables dans le sable mouvant d’Anoumabo. Et qui, chaque fois à l’évocation des souvenirs de cette enfance assez difficile n’arrête pas de saigner. Même s’il a traversé des épreuves fortes, celle de la mort de Papa Wemba sur le podium du FEMUA reste de loin la plus difficile à laquelle il n’ait jamais fait face auparavant : ‘’La foi m’a fait tenir. Avec l’aide d’un homme de Dieu, je me suis refugié dans la prière. Je me suis aussi retiré loin d’Abidjan, loin des miens, seul avec mon épouse pour parler à Dieu, m’adresser à Dieu, m’interroger. Dieu m’a exaucé…j’ai pu faire face à ce douloureux évènement grâce à la foi en Dieu…’’
Guillaume Vergès
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