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Malawi : un prêtre et 11 autres personnes reconnues coupables d’avoir tué un albinos à des fins rituels

Une Haute Cour du Malawi a reconnu coupable un prêtre catholique et 11 autres personnes du meurtre d’un homme atteint d’albinisme avec l’intention d’utiliser des parties de son corps pour des rituels.

MacDonald Masambuka, 22 ans, a été horriblement assassiné en 2018 et certains suspects ont été arrêtés en lien avec sa mort, et leurs procès sont depuis en cours. Fait intéressant, le propre frère du défunt faisait également partie des personnes qui ont été condamnées et attendent leur condamnation.

Le meurtre de Masambuka fait suite à un pic de meurtres horribles de personnes atteintes d’albinisme, entraînant plus de 40 meurtres et 145 agressions à leur encontre.

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Les auteurs de ces meurtres ont la fausse croyance que l’utilisation de parties du corps d’albinos engendre la richesse et la chance. S’exprimant après le procès, le directeur des poursuites publiques du Malawi, Steve Kayuni, a déclaré à l’AFP que le frère de Masambuka avait conspiré avec d’autres complices pour le tuer.

Le frère du défunt l’a attiré pour qu’il rencontre ses amis, qui, selon lui, lui avaient trouvé [Masambuka] une femme à épouser. Il ne savait pas qu’ils allaient le tuer.

« MacDonald a été trahi par ceux en qui il avait confiance, à savoir le frère, le prêtre, le policier et l’officier de clinique. Ce sont des postes de confiance », a déclaré le responsable, cité par Thecitizen.co.tz.

La Haute Cour a conclu jeudi que les 12 avaient comploté pour tuer Masambuka afin d’extraire ses os pour des rituels dont ils espéraient bénéficier financièrement.

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À la lecture de la décision, la juge Dorothy NyaKaunda Kamanga a déclaré : « Il s’agit d’une violation du droit à la vie humaine et de la plus grande violation des droits à la vie et à l’intégrité des personnes atteintes d’albinisme. »

La condamnation a été fixée au 31 mai.

Entre-temps, la décision du tribunal a suscité des réactions parmi les militants. L’ancien rapporteur de l’ONU sur l’albinisme, Ikponwosa Ero, a déploré que la dernière découverte “indique un grave problème de sécurité pour les personnes atteintes d’albinisme au Malawi”.

Steve Kayuni, a révélé qu’il y a environ 20 affaires en cours de poursuites devant les tribunaux du Malawi impliquant le meurtre, la tentative de meurtre, l’exhumation et la vente de tissus corporels de personnes atteintes d’albinisme.

E.L.D

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