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Mariam Dao Gabala: Faire éclore une génération de femmes affirmées , la vocation d’une consacrée aux droits féminins

Mariam Jacqueline Gabala épouse Dao est une activiste ivoirienne très engagée dans la promotion du genre en particulier les droits des femmes. Elle est d’ailleurs la présidente de la coalition des femmes leaders de Côte d’Ivoire. Posée, spirituelle, éloquente, inspirante, cette grande dame a une histoire emplie d’enseignements bâtie sur l’indémontable pilier de la confiance en soi.

Qui est elle ? Quelles sont ses actions et impacts dans la sphère féminine ivoirienne?
D’où tire telle son énergie ?

Contons l’histoire de Mariam Dao Gabala…

Mariam Jacqueline Gabala voit le jour en 1960 d’un père chrétien ( et polygame ) et d’une mère musulmane.
Aînée d’une famille comptant 22 enfants, elle a, de ce fait, très tôt un sens élevé des responsabilités puisqu’elle doit prendre soin comme une petite mère de ses frères et sœurs. Son caractère en est forgé.

Après l’obtention de son baccalauréat, quoique intéressée par la medecine, son père lui souffle, toutefois, l’idée de tenter le concours d’entrée à l’ESCA ( école supérieure de commerce d’Abidjan ).
Test réussi haut les mains, elle entame alors une formation en finance, qu’elle peaufine à HEC Paris et Montréal.

Née pour marquer l’histoire : Un parcours professionnel bluffant

À l’âge de 24 ans, elle débute sa carrière par un poste de directrice des finances d’une institution de formation des cadres africains. Désireuse de mettre la finance au service du développement, elle décide de vivre autrement “sa finance”, en l’orientant vers une dimension beaucoup plus humaine.

Elle devient par la suite consultante pour le bureau international du travail, la BAD ( Banque Africaine de Développement ), l’OIT ( Organisation Internationale du Travail ) et la Banque Mondiale.

Le coup de “boost” qui change sa vie

Malgré ce brillant palmarès, Mariam Gabala ressent au plus profond d’elle un goût d’insatisfaction, comme s’il lui manque quelque chose. C’est ainsi qu’un jour, son époux prend l’initiative, à la suite d’une annonce postée par Oikocredit, une ONG fondée par le conseil œcuménique des églises en vue de favoriser le micro crédit dans les pays du sud, d’y envoyer son CV.

Sceptique, elle va à l’entretien sans grande conviction , convaincue de ne pas être prise.
Le destin décide de lui jouer un tour des plus agréables en la faisant intégrer l’équipe.
En accord avec ses valeurs, elle se sent pleinement dans son élément “œuvrer dans l’humanitaire”.

La mission étant notamment de financer les activités des personnes imbancables , elle s’est investie à promouvoir l’inclusion financière des femmes et à développer leurs compétences dans des fonctions de direction à tous les niveaux de la société Africaine.

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Vie professionnelle-vie privée : L’équilibre demeure parfait

Très investie dans sa vie professionnelle, Mariam Gabala bénéficie du soutien indéfectible de son époux, lequel partage sa vie depuis une trentaine d’années.
Celui-ci l’a toujours boosté, rehaussé, encouragé, ce qui a concouru à faire d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui.

Présidente de plusieurs organisations dont SOLIDARIDAD Network ( d’où elle contrôle le conseil d’administration international et le conseil d’administration du réseau Afrique ), la coalition des hommes femmes d’affaires et décideurs croyants pour un renouveau économique du continent, ainsi que conférencière internationale, c’est une femme qui allie, en outre, à la perfection ces deux pans importants de sa vie.

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Son Credo : “Soyez vous-même et osez”.

Aider chaque femme à se sublimer, son combat. Participer à l’épanouissement des dames en les aidant à identifier et exploiter leurs potentialités, sa quête constante. Les pousser à dépasser leurs peurs, craintes du lendemain, du qu’en diras t’on ?, du regard des autres, des limitations qu’elles ont elle même érigées sur la base de leur mésestime.
Car qui peut arrêter une femme consciente de qui elle est? Consciente qu’elle peut et doit s’autoriser à “oser” afin d’être cette voix qui porte dans la société?

Ainsi, si l’histoire des femmes africaines doit impacter à vie le monde, elle doit s’écrire à la chaîne, avec le concours de toutes les femmes aux mentalités renouvelées à l’image de cette brave héroïne.

Carole G