Dramaturge, metteur en scène, écrivain et grand homme de culture, Alain Tailly fait partie des “privilégiés” qui ont côtoyé de près feue Marie-Rose Guiraud. Proche de cette dernière, c’est avec une grande tristesse qu’il a reçu la nouvelle du décès de la pionnière de la danse en Côte d’Ivoire, il y a deux jours.
Notre rédaction est allée à sa rencontre afin de recueillir à chaud ses premiers mots au sujet du départ de cette grande dame de la culture.
Celle pour qui la danse représentait un second souffle a été ainsi “commentée” par son jeune frère :
“Nous avions des rapports filiaux. C’est comme une mère. Il nous arrivait de rester des heures à se tenir la main, sans parler”.
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Celui pour qui les mots n’ont aucun secret, se rappelle ensuite l’impact qu’a eu la danse sur Rose Marie Guiraud, victime à l’époque de railleries sur son physique :
“Plus jeune, elle avait des problèmes de santé. Elle a aussi subi certaines railleries liées à son physique. C’est la danse qui lui a permis de se transcender, d’aller outre ce qui se disait sur elle. Elle a su donner un sens plus profond, plus libre à la danse en Côte d’Ivoire. Elle a valorisé cet art”.
Parlant de la personne en elle-même, l’homme ne tarit pas d’éloges :
“Elle était passionnée, marrante, humaniste, un TOUT. Je crois qu’il n’y aura plus jamais une autre Marie-Rose Guiraud. Elle était unique.”.
Marie-Rose Guiraud reste un nom qui retentira donc pendant de nombreuses générations. L’on retiendra surtout qu’elle a été la plaque tournante de la danse en Côte d’Ivoire.
Carole G
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