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Micro trottoir sur le phénomène de la Pâques (Paquinou) en pays baoulé (4)

La fête de la Pâques qui a eu lieu du vendredi 30 mars au lundi 2 avril, s’est achevée. La fièvre des festivités a donc baissé un peu et nous pouvons enfin nous pencher véritablement sur ce phénomène. En effet, cette fête religieuse Chrétienne est aujourd’hui devenue en Côte d’Ivoire un véritable phénomène social principalement chez les Baoulé. Ils en ont fait un événement spécial dénommé “Pakinou” à telle enseigne que toutes les entreprises, même les multinationale adapte leurs communications pour coller à ce phénomène.

Vu l’exode massif du peuple Baoulé vers leurs zones et régions d’origine, vu le ras de marrée et la quasi excitation que la “Pakinou” crées dans les gares routières, dans les maquis et dans les lieux de loisirs, on mesure la dimension et l’importance de la chose.
Voilà pourquoi nous avons tendu notre micro à des personnes, célèbres ou pas célèbres, qui sont des Baoulé ou pas Baoulé, pour nous donner une explication.

• Mme Pauline Weber (Ivoirienne vivant en France) :

“Cela vient à point nommé, car la Pâque coïncide avec le temps de répit pour nos parents paysans Baoulés installés en zones forestières. Ils viennent de finir les récoltes, ils sont donc financièrement à l’aise. C’est donc la période propice pour régler litiges et problèmes familiaux laissés en suspens à cause de l’absence ou l’éloignement de certains protagonistes.

Donc la récupération de la Pâque par les Baoulés est bien nécessaire, car cela offre un long week-end pour que tous les enfants d’une même famille qui sont éloignés, de se retrouver tous ensemble pour régler les problèmes de la famille ou du village. Dommage, moi je ne vis pas au pays, sinon, pour rien au monde, je ne raterai pareille occasion. Nous les Baoulé qui sommes loin du pays, ça nous manque. Pakinou yôfèè hoooo…”