Star incontestée de la musique mandingue en Côte d’Ivoire, Aïcha Koné qui totalise près de quarante-cinq de belles années ans de carrière est venue à la musique par entêtement car, a-t-elle raconté à maintes occasions, ses parents s’y opposaient farouchement. Mais le destin est ce qu’il a toujours été, c’est-à-dire se réaliser en dépit des obstacles.
La Diva a raconté à Konnie Touré et ses Queens une anecdote bien cocasse qu’elle a vécue dans ses débuts. En 1979, juste avant la sortie de son premier album, elle a l’occasion de prester au ‘’Dopé’’, un bar de Treichville en vogue à l’époque :
‘’…celui qui m’a fait découvrir même, c’est le grand frère Amédée Pierre au Dopé ; il m’a présentée au public ; j’ai chanté ce jour-là ‘’Malaïka’’ et ‘’Guantaramera’’ de Nanan Mouskouri et le public m’a huée, il ne voulait pas de moi…’’.
En réalité, ce n’était pas faute de talent mais comme elle le précisera, ce public, habitué aux soirées gbégbé, ne se retrouvait pas dans ces chansons douces. Mais elle sera tout de même remarquée par un certain George Taï Benson, alors animateur à la RTI. C’est cet homme qui va lui permettre de rencontrer véritablement Boncana Maïga ; la suite, on la connait. Deux disques d’or et une cinquantaine de prix qui font de la désormais Mama Africa l’artiste la plus primée de la Côte d’Ivoire.
Diaman Emmanuel
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