Des tirs nourris sont entendus aux alentours de l’état-major des armées. Des blindées sillonnent certaines rues d’Abidjan. La raison : les soldats ne semblent pas d’accord avec la déclaration lors d’une cérémonie en présence du chef de l’Etat, diffusée sur les antennes de la RTI d’un groupe de soldats conduits par Sergent Fofana. Celui qui se présentait comme le porte-parole des mutins a déclaré que les 8400 soldats qui s’étaient soulevés en Janvier dernier, mettaient un terme à leurs revendications financières. Cela a suffi pour attiser la colère des autres. Depuis hier nuit à Bouaké et aujourd’hui à Man, Guiglo, Odienné et Abidjan, la situation est loin d’être normale.
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Si dans certains endroits les militaires tirent en l’air, ailleurs, des localités sont paralysées. A Abidjan, dans le quartier du Plateau, les mutins se sont positionnés autour du camp Gallieni où est situé l’état-major des armées. Camouflés dans leurs tenues de combat, ils tirent en l’air des rafales de Kalachnikov sporadiquement. Visiblement décidés à aller au bout de leurs revendications, les mutins exhibent fièrement l’arsenal à leur possession. Lance-roquette, des mitrailleuses avec d’impressionnantes ceintures de balles, des voitures de liaisons, des blindés… sont au nombre de leur artillerie. Pour l’heure, les autorités n’ont pas encore réagi, aucune déclaration officielle n’a été faite. La situation reste confuse.
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