L’une des ‘’attractions’’ pour les citoyens africains, c’est la rapidité avec laquelle les résultats des élections françaises sont connues. A la seconde où les bureaux de vote sont fermés, (18h, heure de paris, 20h GMT), les résultats s’affichent sur les écrans de télévision. Aussi instantanément que les sportifs connaissent le résultat d’un match de football au coup de sifflet final. Comparé à nos systèmes de comptage complet, de regroupement des résultats bureaux de vote après bureaux de vote et de centralisation de tous les résultats avec de nombreux procès verbaux, le système des occidentaux est une merveille.
Mais comment s’y prennent-ils ? D’abord, et c’est important, ce ne sont pas les résultats du vote qui sont livrés à la fermeture des bureaux de vote mais…le fruit du travail des instituts de sondage ! oui, les instituts, bien des fois décriées sont les véritables maîtres des résultats. Ils réalisent, le jour du vote, non pas des sondages mais des estimations. Et c’est le résultat de ces estimations, connus avant même la fermeture des bureaux de vote, qui sont communiqués. Pour être en mesure d’annoncer le nom du prochain président de la République Française, les médias font appel aux estimations des instituts de sondage. Seuls capables de donner l’ordre d’arrivée des candidats et des chiffres très proches des résultats définitifs.
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Ne pas confondre “sondages” et “estimations” Pour comprendre la procédure, il est important de faire une distinction entre ce que l’on appelle “sondages” et “estimations”. L’estimation permet aux instituts de sondage d’obtenir un résultat précis basé sur le dépouillement des bulletins de vote. Alors que les sondages représentent des intentions de vote, c’est-à-dire que les personnes, interrogées avant de déposer le bulletin dans l’urne, sont susceptibles de changer d’avis jusqu’au dernier moment. Donc quand il est question d’estimation, tout se joue le jour “J” du vote entre 18h et 20h. Une course contre la montre Le dimanche du vote, à 18h, dès la fermeture des premiers bureaux, des correspondants placés au quatre coins de la France collectent et transmettent au siège le nombre de suffrages exprimés et le résultat des dépouillements des 200 premiers bulletins dépouillés dans le bureau. Ils balancent à leur direction les chiffres obtenus. Au siège, les sondeurs intègrent ces données dans un logiciel de calcul capable pour évaluer la tendance.
Pour l’institut de sondage Ifop, les correspondants sont répartis dans 250 bureaux de vote à travers la France entière. Ces bureaux “témoins” ont été sélectionnés pour être le plus représentatif en termes de population, de tendance politique et d’agglomération. Pour ce dernier critère, “un tiers des bureaux est situé en zone rurale, un tiers en zone péri-urbaine et un tiers en zone urbaine”. Les scores se précisent au fur et à mesure que les résultats arrivent au siège. Le résultat définitif des instituts de sondage est généralement consolidé lorsque les informations des 100 premiers bureaux de vote ont traitées. Tenir compte de la tendance Depuis 1965, les instituts de sondages réalisent des estimations pour les présidentielles. Une des premières techniques consistait à pêcher l’information à la sortie des urnes. Mais depuis 2002, l’institut de sondage Ifop, entre autres, a mis fin à cette pratique jugée “trop onéreuse”.
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Aujourd’hui, la fiabilité est d’autant plus importante que les logiciels de calcul tiennent compte des tendances des premier et second tour des élections présidentielles précédentes (pour cette élection, il s’agit de la présidentielle de 2007 et des régionales en 2010). De 1965 à demain dimanche 7 mai, les résultats des présidentiels sont signés ‘’institut de sondage’’. Jamais ils ne se sont trompés. Ce qui manque aux élections en Afrique ? Les instituts de sondages. Mais aussi de puissants médias. Parce que les télés, radios et journaux sont les principaux clients des instituts de sondage. Avec les hommes politiques et quelques entreprises qui les sollicitent pour certains de leurs produits.
MP
