Le piratage en musique consiste à dupliquer frauduleusement les œuvres d’un artiste et de les revendre à l’insu de l’artiste. Bien entendu, il va sans dire que les retombées financières ne bénéficient pas à l’auteur des œuvres.
En Côte d’Ivoire comme dans tous les pays du monde, le piratage est combattu avec des fortunes diverses selon les moyens du combat. C’est donc dire qu’aucun artiste ne peut être ami à un pirate. Mais paradoxe des paradoxes, c’est le piratage qui a fait de Koko Mamadou Dembélé une star internationale du reggae.
Précisons tout de suite que ce n’est pas lui le pirate. Sa chanson ‘’amagni’’, issue de son premier album datant de 1986 se retrouve dans un stock de CD piratés en Amérique latine, notamment au Brésil. Très loin de la Côte d’Ivoire et à l’insu de l’artiste, la chanson est adoptée par les brésiliens.
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Il a fallu quelques années de recherche avant que l’auteur de l’œuvre, un parfait inconnu soit retrouvé par des promoteurs de spectacles. Voilà comment Koko Mamadou Dembélé noue avec la gloire internationale car il sera invité à tous les gros événements aussi bien au Brésil qu’en Amérique Latine.
Selon un article de l’agrégateur Opera news, sa notoriété fera connaitre le natif de Mopti au-delà des frontières de son pays. Il a (Koko Mamadou Dembélé) ‘’été le quatrième invité de marque après Nelson Mandela, Michael Jackson et Paul Simon au 18e Festival de Olodum du carnaval de Salvador, à Bahia au Brésil’’.
Au plus fort des démarches des brésiliens pour mettre la main sur ce chanteur inconnu, ce serait le journaliste français Gilles Obringer, aujourd’hui décédé qui aurait établi le lien afin qu’il soit découvert depuis son Bramakoté à Abidjan où il vivait comme un citoyen lambda.
Diaman Emmanuel
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