Danseuse, humoriste, chanteuse, animatrice, influenceuse et on en oublie certainement, les nombreuses cordes à l’arc de Ibo Laure Prisca alias Prissy la Degameuse. Aujourd’hui, tous les compteurs de ses réseaux sociaux affichent plusieurs milliers d’abonnés dont près de 700.000 sur Facebook.
Sollicitée pour les publicités de marque et d’entreprises de la place, on peut dire que Prissy la Degameuse n’est pas à la recherche de visibilité. Et pourtant ses débuts ne furent pas aussi faciles. Nous sommes au milieu des années 2000. Elle a raconté, avec un brin d’humour comment elle a commencé avec seulement deux abonnés sur une longue période :
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‘’…je faisais des parodies mais sans savoir ce qu’on pouvait développer derrière et c’est mon jumeau Tchaga (ndlr le fils de la diva Aicha Koné) qui m’a dit, parce que j’aimais écouter Yémi Aladé, il m’a dit ta parodie en dioula-là, il faut faire on va mettre sur les réseaux sociaux…on a créé mon compte Facebook, pendant un mois, j’avais deux abonnés, Marie Paul Assamoi et Marvin…’’.
Les deux personnes citées étaient des danseurs de la diva Aicha Koné. Deux abonnés, c’est bien dérisoire pour une ‘’artiste’’ qui veut aller loin. Aussi, Prissy ne manquait pas l’occasion de se liker elle-même :
‘’…donc à chaque fois moi-même je partais me voir, je me likais, je me regardais, il y avait personne…’’.
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C’est plus tard que la publication de cette parodie de ‘’Johnny’’ de Yémi Aladé qui va lui ouvrir les portes de l’international au Mali mais ici encore, Prissy ignorait ce que signifiait cette invitation :
‘’…cette vidéo a fait le buzz jusqu’à ce qu’on nous appelle au Mali, les gens croyaient que c’était une artiste…j’arrive au Mali, c’est plutôt ma version en bambara qui moussait…’’.
Désormais consciente du trésor que représente le web humour, Prissy la Degameuse va s’y mettre davantage avec des collages et bien d’autres parodies. Le résultat est là aujourd’hui. C’est une artiste qui compte bien dans la blogosphère et c’est le web-humour ivoirien qui gagne.
Diaman Emmanuel
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