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Qui est Cyril Ramaphosa ?

Le nouveau président de l’Afrique du Sud est un pur produit de l’Anc. Dont il s’était éloigné, le temps de faire fortune.
Né en 1952 à Johannesbourg, dans une famille modeste, le nouvel homme fort de Johannesburg a des traits des présidents noirs et surtout les deux premiers de l’Afrique du sud post-apartheid. Avocat comme Nelson Mandela son mentor, il a le tact et la sagesse du mythique combattant de l’Anc. Il est dans la lutte contre la ségrégation raciale depuis l’âge de 20 ans. À l’université il adhère à l’Organisation des étudiants sud-africains et est arrêté en 1974. Il reste emprisonné pendant onze mois, puis de nouveau en 1976, après les émeutes de Soweto, le quartier où il a passé son adolescence.

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Il a la lutte dans le sang. Comme l’ensemble de ses prédécesseurs. En 1982, Cyril Ramaphosa devient le secrétaire général du Syndicat national des mineurs nouvellement créé grâce à sa perspicacité et sa pugnacité. Traits qu’il partage avec Jacob Zuma. Avec ce syndicat, il enclenchera la plus grande grève de l’histoire du pays en 1987. Cyril Ramaphosa gagne sa notoriété à partir de cette grève qui avait énormément secoué le régime racial d’alors. Très respecté en tant que négociateur habile et stratège redoutable, il joue un rôle crucial , au cours des négociations du début des années 1990 pour parvenir à une issue pacifique à l’apartheid et orienter le pays vers ses premières élections nationales non raciales au suffrage universel en avril 1994. Mandela le prendra en estime pour ses qualités. Homme d’affaires respecté, il est à la tête d’une fortune de plus de 300 milliards de Fcfa.

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Père de quatre enfants, Cyril Ramaphosa s’éloigne un moment de la politique pour le monde des affaires. C’est un self made man qui a su prospérer après l’instauration de la politique de discrimination positive en faveur des Noirs dans les années 1990. A la direction du fonds d’investissement Shanduka, il prend des participations variées, notamment dans les mines, dans l’immobilier, et dans les chaînes sud-africaines de McDonald’s et Coca-Cola. En 2005, d’après le magazine Forbes, il est la 42e plus grande fortune du continent africain. Son passé de combattant, la réussite dans les affaires et son sens de négociateur lui ont donné une forte popularité au sein de l’Anc. Où il est cité comme un exemple d’intellectuel très pointilleux sur les questions de bonne gouvernance. Comme à l’époque Thabo Mbeki.

Mp

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