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TOUR 2 GARDE : ‘‘Notre but c’est d’impacter véritablement la musique africaine’’

Qui est Jimmy James et Thura ?

Jimmy James – Moi c’est Jimmy James, mon nom à l’état civil est Koné Diarra Adama

Thura – Moi c’est Tura, c’est le diminutif de Arthur mon vrai prénom. Je m’appelle Arthur Oswald Koya.

Il semble que vous étiez trois au départ, qu’est ce qui s’est passé ?

Jimmy James – Il faut dire qu’à une période de nos vies, Thura et moi ont était très confrontés à une autre activité qui était l’audiovisuel. Et le troisième, voulait enregistrer des titres et nous, on n’était pas disponible. Donc il a préféré entamer une carrière solo et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé à deux.

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Comment a débuté votre amitié ?

Thura – On s’est rencontré à Koumassi dans un quartier qu’on appelle ‘‘Konongo’’. Moi je venais d’arriver de Yopougon, je faisais du rap un peu et Jimmy m’a rencontré. Au départ on était des amis, ensuite on a commencé à faire des choses ensemble. Et quand ils ont monté le groupe, ils cherchaient des rappeurs. Et Jimmy leur a dit qu’il connaissait un gars qui s’appelle Tura, qui rap bien. A l’époque ce n’était pas Thura, c’était un autre nom. Donc ils sont venus me recruter. Un jour à 19h, ils ont tapé à la porte de mes parents, ils m’ont dit ‘‘Il faut que tu sortes’’, ils ont fait mon audition devant ma porte. Et puis j’ai été engagé dans le groupe.

Tour 2 garde, parlez-nous de vos meilleurs moments ?

Jimmy James – Tour 2 garde ça fait un moment qu’on est là, donc les débuts c’étaient deux gosses (rire). Je pense que les meilleurs moments c’était le premier voyage à cause du single ‘‘Makassa’’ au Palais des congrès de Yaoundé, au Cameroun. C’était une émotion, c’était quelque chose qu’on ne peut pas décrire ! Donc pour moi, ça c’est le meilleur moment.

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Thura – Pour moi les meilleurs moments, ça reste encore le temps où on rappait encore dans le quartier à Koumassi. Mais en dehors de Koumassi, on ne savait pas encore ce qu’on allait faire. Si on n’allait faire carrière ou si on allait rapper pour rapper. Mais c’était encore des moments forts, où on était en ‘‘sous couvert’’. On rappait pour rapper, pas plus. Ça c’étaient les tops moments.

Peut-on dire aujourd’hui que vous faites du Rap ? Dans quelle catégorie s’insère votre musique ?

Jimmy James – On peut dire que Tour 2 garde fait toujours du rap vu que dans nos titres il y a toujours une petite partie rappée. Ça veut dire que dès l’instant qu’on enlève l’instrumental et qu’on met un beat Hip-Hop, ça va forcément rentrer. Donc à la base on est vraiment un groupe Hip-Hop et dans tous nos titres, on a toujours du rap.

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Thura – Cette question est récurrente donc je vais revenir la dessus. Ce que les gens entendent de nous, les ‘‘Makassa’’, les ‘‘Shegué’’, c’est des choses qu’on a toujours fait sur nos albums précédents mais on n’avait pas l’exposition nécessaire, à l’époque. Donc ce n’est pas quelque chose de nouveau. On a toujours fait ça, mélanger le Hip-hop avec différentes sonorités africaines. C’est des choses qu’on a toujours fait. Ça ne fait pas de nous pour autant un groupe en dehors du Hip-Hop. On est un peu plus ouverts sur d’autres sonorités.

Vous avez sorti Dieu seul sait qui a une connotation chrétienne, quelle sont vos relations l’un et l’autre, avec Dieu ?

Jimmy James – On a toujours mis notre confiance en Dieu, depuis le départ. Et ce sont les titres qui sont venus de manière naturelle. Ce ne sont pas des titres où on a pris une journée pour réfléchir, l’album est fini, le truc il sortait comme on le sentait, c’est sorti direct. ‘‘Dieu seul sait’’, ‘‘terre promise’’ et le troisième à venir ‘‘Hier, aujourd’hui et demain’’.

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Le troisième ‘‘Hier, aujourd’hui et demain’’, ça regroupe quoi ?

Thura – ‘‘Hier, aujourd’hui et demain’’ c’est un voyage musical. C’est un peu l’histoire de Tour 2 Garde hier, aujourd’hui et demain. C’est notre vision de la musique, de ce qu’elle doit être aujourd’hui, et de ce qu’elle doit être dans l’avenir. Nous, notre but c’est d’impacter véritablement la musique africaine. Donc on a une lecture de la chose qui est un peu différente, c’est pourquoi notre musique est différente. Donc c’est un mélange de tout ça, de toutes les influences musicales qu’on a.

Jimmy James – Il faut dire qu’il y aura vraiment des parties Hip-Hop. Pas comme quand les gens ont connu Tour 2 Garde. On va faire des expériences, on va tester des types de musique, beaucoup plus dans le futur.

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Combien de titres ? Et qui l’a fait ?

Thura – On ne peut pas dire exactement combien de titres on aura puisque l’album est toujours en chantier, on essaie de mettre les ingrédients nécessaires plus un classique. Ça va être un album incroyable. Et là maintenant on va construire pièce par pièce, rythme par rythme. On espère le sortir d’ici à la fin de l’année. Je pense qu’il sortira en décembre. On ne peut pas dire grand-chose. Retenez juste que ce sera un énorme album, le premier album de Tour 2 Garde dans sa forme actuelle.

En vous écoutant, on entend souvent ‘‘So Fresh Music’’, qu’est-ce que c’est ?

Jimmy James – ‘‘So Fresh Music’’ est le label de ‘‘Tour 2 garde’’. C’est ce label-là même qui a signé à Sony. Ce label produit plusieurs artistes tels que ‘‘Black B’’ et d’autres à venir. Donc c’est un peu ça, le label de Tour 2 Garde.

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Vous êtes aussi arrangeurs ?

Thura – Tout est musique de Tour 2 Garde. Depuis ‘‘Makassa’’ jusqu’à ‘‘Wari’’. On produit nos musiques nous-mêmes. Bien entendu pour les remix, on sollicite d’autres personnes. Et ‘‘So Fresh Music’’ c’est un peu pour brander toutes les chansons qui sortent de nos labels.

On raconte que vos chansons sont arrangées par Bebi Phillipe et que la signature est retirée à la fin…

Jimmy James – Nous, on a une manière de travailler qui est un peu différente. C’est qu’à la base, Thura m’envoie le son. Je lui fais un retour. J’aime ou je n’aime pas ! Dès que je pense qu’il est bon, on le valide. Si il est d’accord sur un refrain et que moi je ne suis pas d’accord, on reste bloqué (il sourit). Donc il faut trouver toujours un arbitre qui est Bebi Phillipe, qui un arrangeur. On va aller lui soumettre les idées, et lui va finaliser. Voir s’il y a quelque chose qu’il faut ajouter musicalement, s’il y a quelque chose qu’il faut ajouter au niveau du beat, voilà ! C’est comme ça qu’on travaille. Sinon on a toujours la base.

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Thura – Ce que je voudrais dire c’est que, pourquoi on ne s’est pas affirmé en tant qu’arrangeurs, en tant que Beat Makers, c’est parce qu’on a voulu mettre toute la lumière sur Tour 2 Garde. Au départ même on a eu des problèmes avec l’audiovisuel, parce que les gens nous collaient une étiquette de réalisateur et c’était difficile à détacher. On ne voulait pas encore coller une image d’arrangeur, de Beat Maker, etc…

Sinon toutes les musiques de Tour 2 Garde, depuis ‘‘Je veux m’en aller’’ jusqu’à ‘‘Wari’’, ont été produites par nous-mêmes.

Vous avez récemment signé chez ‘‘Sony Music’’, pour quelles objectifs ?

Jimmy James – La signature avec Sony c’est bien, c’est intéressant et ça ouvre d’autres horizons, on va dire. Mais il y a une pression parce que maintenant on nous met dans la cour des grands. On ne te compare plus simplement aux artistes ivoiriens, on te demande de faire plus. Donc forcément c’est bien mais il y a de la pression.

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Thura – Oui, la pression est là, mais c’est une bonne pression parce qu’en réalité on nous demande de faire ce qu’on aime faire. Parce que la musique ce n’est pas un travail pour nous, c’est une passion, c’est un enjaillement. Donc on prend plaisir à la faire. Mais dans le sérieux quand même. D’où la pression.

Parlez-nous de votre prochain album

Thura – Ça parle un peu beaucoup d’amour. Ça parle de jalousie, de tristesse, de nos états d’âmes en fait. C’est un album vraiment qui nous ressemble. Parce qu’on est déjà un peu simple, les gens heureux et ça va se sentir dans l’album. C’est un bel album qu’on aime beaucoup.

Jimmy James – Je vais ajouter que c’est un album vrai en fait. En général, certains artistes se donnent des barrières. Ils se disent si je fais ça, si je chante, les gens vont dire que je ne fais plus rap. Nous, pas. Et je pense que quand c’est naturel, quand c’est comme ça, ça donne toujours quelque chose de vrai à la chose.

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Quel est le pays ou le continent que vous voudriez conquérir ?

Thura – Nous on a aucune limite. La musique c’est formidable parce que c’est un langage universel. Tant qu’on peut écouter la musique de Tour 2 Garde, nous on essaie de gagner un nouveau public. Et on pense qu’on est sur le bon chemin. Aujourd’hui on est de plus en plus sollicités en dehors de la Côte d’Ivoire, paradoxalement on a plein de concerts ailleurs en Afrique qu’en Côte d’Ivoire. Ça veut dire ce que ça veut dire ! Et on travaille. Vous savez ? C’est bon d’exiger des choses de la maison de distribution ‘‘Sony’’, mais nous on se remet d’abord en cause. On se dit que c’est nous qui devront créer la magie. Quand c’est bon, ça va tout seul. Sony, est là pour nous accompagner. Mais c’est nous les moteurs de la voiture. On fait ce qu’il faut, on travaille dur, pour consolider les premiers fans qu’on a.

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Que voudriez-vous qu’on retienne de vous ?

Thura – Je souhaiterai que les gens essaient d’aimer ‘‘Tour 2 Garde’’, histoire de dire que ces deux jeunes là sont partis de Koumassi ‘‘Konango’’. Après, chacun a ses objectifs dans la vie. Le message c’est d’aller au bout de ses rêves, de faire ce qu’on a envie de faire et de le faire bien. Nous on n’est pas venu dans la musique, pas parce qu’on a rien d’autre à faire. On n’était pas au chômage. On a fait de bonnes études, mais on a poursuivi quelque chose qu’on avait envie de faire, qui, après est devenu un travail qui nous fait gagner de l’argent. Le message c’est de dire aux jeunes d’aller véritablement vers ce qu’ils ont envie de faire et d’avoir une culture de l’excellence. Faire des choses biens, des choses carrées, et surtout de s’accrocher au Seigneur. C’est important.

Interview réalisée par

2A et Athanase Konan ( Collaboration : Joe Midelli (stagiaire))

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