Bilans et communiqués de gendarmerie fictifs, vidéos et photos détournées… M’Batto, petite ville ivoirienne où des troubles électoraux ont fait six morts, a été pendant plusieurs jours l’objet d’infox sur les réseaux sociaux et de rumeurs qui ont encore fait monter la tension dans le pays.
Le 9 novembre, la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé, lors d’un scrutin boycotté par l’opposition, est validée par le Conseil constitutionnel. Des violences éclatent dans le Centre-Est, notamment à Daoukro, fief de l’opposant et ancien président Henri Konan Bédié (6 morts) et Elibou (3 morts), alourdissant le bilan des violences électorales à près de 80 morts.
A M’Batto, une manifestation de l’opposition dégénère en affrontements intercommunautaires entre Agni (ethnie locale réputée pro-opposition) et Dioula (ethnie du Nord réputée pro-Ouattara).
“Ca a commencé par des bagarres locales et ça s’est généralisé à toute la ville”, explique Marcel Kamenan, boucher.LIRE LA SUITE
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