Côte d'Ivoire : Le réseau des vrais influenceurs ou des vrais «kpafloteurs»

La mythomanie ou “kpaflotage”, terme bien connu dans le jargon ivoirien. Les réseaux sociaux n’ont fait que révéler, voire amplifier cette tendance qui est devenue une nouvelle façon de vivre chez plusieurs jeunes adeptes du m’as-tu-vu. En Côte d'Ivoire, le terme influenceur semble être devenu un fourre-tout.

«Ce constat est triste. Je me demande pourquoi choisir le statut d’influenceur si c’est pour vendre du rêve et donner une image irréelle. Montrer un style de vie qui ne reflète pas la vérité ne fait qu’alimenter des attentes irréalistes chez les plus jeunes. Certains, en voyant ce luxe affiché, se retrouvent tentés de se lancer dans des chemins dangereux, comme la prost!tution ou le vol, simplement pour atteindre un niveau de vie qui n’est souvent qu’un mirage. Vous ne dites jamais ce que vous faites ou comment vous faites. Vous ne vendez que du rêve à ces jeunes qui vous suivent», explique un repenti de cette vie virtuelle sur sa page Facebook.

Il admet que la tentation d'afficher un train de vie bling-bling afin d’impressionner les autres peut être forte. Et d’inviter les usagers des réseaux sociaux à faire preuve de discernement : «Rappelez-vous que tout ce que vous voyez en ligne n’est pas la vérité. Le digital reste un monde virtuel et il est essentiel de prendre du recul face à ces illusions. Soyez vigilants et ne laissez pas ces faux-semblants influencer votre parcours de vie. La vie, ce sont des étapes.»

François Yéo