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People : Kaaris raconte sa vie de papa et comment il s’est retrouvé en France à 3 ans

Débarqué en France à l’âge de 3 ans en provenance de la Côte d'Ivoire, Armand Gnakoury n’imaginait peut-être pas qu’il deviendrait plus tard l’une des plus grosses stars du Rap français. Une chose est sûre cependant, déjà à cet âge-là il était grande gueule. «Je suis né à Cocody, une commune d’Abidjan. Et de Cocody, je suis retourné au village quand ma mère est partie en France», raconte-t-il dans une interview à Brut Afrique, diffusée le 13 avril 2025. Puis d'expliquer les circonstances de son arrivée dans l’Hexagone.

«Il y a un truc que je n’ai jamais raconté à personne. Pourquoi je suis venu en France ? Parce que, quand ma mère est venue, elle voulait ramener tous ses enfants. Moi, j’ai été le dernier à partir. J’ai un oncle qui est rentré au pays pour voir notre grand-mère. Il y a un vieux qui est venu nous voir et qui lui a dit “demande à ta sœur qu’elle vienne chercher le petit dernier, parce qu’il insulte tout le monde ici”. En fait, j’insultais tout le monde, j’avais 3 ans, je parlais. Et ma daronne a dit : “Il vaut mieux que j’aille le chercher, sinon lui-là, ils vont lui faire une dinguerie”. C’est comme ça que je suis arrivé en France.»

Depuis ses premiers freestyles à Châtelet, entre (1999 et 2000) à la sortie de l’album Or Noir, Kaaris a prouvé qu’il est l’un des meilleurs paroliers du mouvement. «Therapy est venu me voir pour me dire, “toi, tu es le meilleur rappeur que je connaisse”. Il était mon producteur de l’époque. On va dire que c’était mon binôme. Il était à l’instru, moi j’étais aux paroles. On savait que l’album aurait du succès, mais on ne savait qu’il allait avoir cet impact-là. J’ai découvert certaines images il n’y a pas longtemps, comme celle du Palacio dans les mèmes qui revenaient sur Internet.»

La naissance de ses enfants a particulièrement marqué Kaaris. Sa première fille est née en 2016. «C’est un des plus beaux jours de ma vie, comme la naissance de mon fils aussi. Pour un père, c’est toujours un moment marquant. Je pense que tous ceux qui ont des enfants savent de quoi je parle. Ta vision de la vie change totalement. Tu as l’impression que tout ce que tu fais, c'est pour cet enfant. Kaaris est sur scène, il fait des films, il fait des trucs mais après, à la maison, je suis papa.

Je ne vais pas rentrer à la maison et dire “2-7”, “2-7” à ma fille. Je m’occupe d’elle, je lui fais des biberons», dit-il, le regard ému. Quant à son surnom “l’ancien” que lui donnent les nouveaux rappeurs, il s’en amuse plutôt. Le premier à l’avoir appelé ainsi est Kerchak. «Et après, Koba LaD aussi. J’ai dit, “ah ouais…” Le temps est passé, quoi. Mais je suis fier de ouf. A leur âge, je faisais des freestyles à place Carrée. Et eux, ils sont déjà des stars de fou ! La première fois qu’on t’a appelé Monsieur, c'est trop bizarre. Mais c'est comme ça. Un jour, on va t’appeler grand-père.»

François Yéo

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