Mamane: "Leonard Groguhet est mon idole."

Suite au succès remporté l'année dernière, l'humoriste Mamane et Catherine Guérin sont à Abidjan avec toute l'équipe du Gondwana City Production dans le cadre de la 2ème édition du "Festival Abidjan Capitale du Rire!". A la veille de cette grande fête d'humour qui se tiendra les 9, 10 et 11 décembre prochains, Abidjanshow.com a rencontré Mamane, pilote de cette organisation, pour en savoir davantage sur cette nouvelle édition où des doyens tels que Groguet, Bienvenu Neba, Barthélémy Inabo (Parrain artistique) et autres seront à l'honneur.
Quelles sont les raisons qui poussent Mamane à mettre le cap sur Abidjan?
J'ai grandi à Abidjan. J'y ai fait l'école primaire et le collège. Mon père y a même travaillé. Et donc Abidjan fait parti de mon histoire. d'ailleurs lorsque j'ai entamé ma carrière en Europe, mon but était de venir faire carrière en Afrique afin de décortiquer les problèmes qui minent l'Afrique, devant un public africain. Abidjan a donc été le choix naturel parce que des humoristes comme Digbeu Cravate, Gohou Michel, Adama Dahico et autres sont des vedettes africaines. Car l'humour ivoirien est reconnu internationalement. Abidjan est vraiment la place idéale pour lancer un festival d'humour qui va rayonner sur toute l'Afrique.
Tout à l'heure vous parliez de Léonard Groguhet, que représente t-il pour vous?
J'étais encore petit ici en Côte d'Ivoire et je regardais son émission "Comment ça va" à la télé. Cela m'a donné l'envie de partir dans la dénonciation des anomalies de nos sociétés par l'humour. Il fait parti des gens qui m'ont donner l'envie d'embrasser ce métier. Aujourd'hui, je le connais et nos rapports sont très simples. Il me parle comme si j'étais son ami, son égal, alors que c'est mon aîné. C'est une idole et quelqu'un que j'idolâtre car il a eu le courage sous l'époque Houphouët de dénoncer beaucoup de choses. Souvent je me demande, si c'est vraiment avec Leonard Groguet, Bienvenu Neba... que je suis. Vous savez, les grands hommes sont toujours simples. Ce sont les petits vantards là qui bluffent...
Votre événement est similaire à "Bonjour..." de la RTI qui est aussi organisé en fin d'année. Est-ce une concurrence que voulez créer ?
Non, il n'ya pas de concurrence. En tout cas du coté de l'équipe de production de Gondwana City Production, nous ne percevons pas cela comme ça. Car c'est au contraire une émulation pour le public auquel on donne deux occasions de venir rire. Et moi dans mon esprit, la concurrence n'existe pas dans l'humour car ce sont les mêmes humoristes auxquels l'on fait tous appel. Ils sont aussi libres de prendre des humoristes que nous faisons découvrir et vice versa. Nous appelons même à une collaboration entre Bonjour et nous pour le bien du public et des artistes qui auront ainsi droit à deux cachets.
L'inspiration de la création du Gondwana est venue d'où?
C'est le président fondateur qui me la donne tous les jours. Le mot Gondwana vient du fait que je cherchais un moyen de faire une chronique où tous les africains allaient m'écouter et se sentir concernés sans que je cite le nom de leur pays ou le nom de leur président...
Par A.K


