Revendications / Les travailleurs de Ghandour en grève

Depuis le vendredi 23 mars, le personnel des usines Ghandour est en grève. En effet, ces travailleurs ont marqué un arrêt total de travail pour protester contre le renvoi abusif, selon eux, de certains de leurs collègues journaliers. De l avis des travailleurs en grève, les responsables de l entreprise ont profité d'un motif, qu ils qualifient de farfelu, pour renvoyer plusieurs journaliers prétextant que ceux-ci ont loupé le dosage d'un produit. Or, toujours de l avis des grévistes, les journaliers de la section PKB (département chargée des parfums) ont fait le même dosage habituel qu'ils utilisent habituellement. Et que ce dosage est même validé au préalable par un groupe d'experts avant sa mise en oeuvre.
Il se trouve que les patrons affirment le contraire et discutent ce dosage pourtant validé par les experts de la société. Et sur cette base, ils en ont profité pour renvoyer sans préavis les journaliers de cette section. Il n en fallait pas plus pour que l ensemble des travailleurs se révolte et entre en grève par solidarité avec leurs collègues renvoyés, dont ils exigent la réintégration.
Leur message est clair et cette crise semble avoir soulevé d autres revendications : Tant que nos camarades journaliers licenciés ne sont pas réintégrés, le travail ne reprendra pas. D ailleurs, en plus de cette réintégration, nous réclamons une augmentation de salaire. A déclaré un des porte-parole des grévistes. Depuis lors, les négociations se poursuivent. Ce qu il faut retenir, c est que cette crise semble opposer les ouvriers Ivoiriens à leurs patrons Libanais. Tous les grévistes sont des nationaux. Affaire à suivre donc
Bakou Le First


