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Ventes d'armes : un juteux contrat pour la France

Le Koweït a acheté 30 hélicoptères Caracal pour un montant d'un milliard d'euros. Le Drian se félicite de cette "très bonne nouvelle".

C'est un nouveau succès pour Le Drian. Le ministre français de la Défense a signé mardi à Koweït City le contrat d'achat par le Koweït de 30 hélicoptères français Caracal, pour plus d'un milliard d'euros, annoncé en 2015. « C'est une très bonne nouvelle, et le résultat d'un travail en équipe qui a associé tout au long de la négociation les industriels, les diplomates et les militaires », a déclaré à l'AFP Jean-Yves Le Drian, joint au téléphone depuis Paris.

Alors que ces ventes d'armes à nos « alliés » sunnites sont régulièrement critiquées, le ministre de la Défense les a balayées : « Nous avons toujours eu avec le Koweït des relations de confiance, un partenariat réel qui remonte à de nombreuses années, et singulièrement au moment de l'occupation du Koweït par l'Irak, où laFrance a joué un rôle important dans l'alliance qui a permis la libération du Koweït », a-t-il ajouté.

La France et le Koweït sont liés par un accord de défense signé en 1992 après la libération du Koweït par une coalition internationale qui avait chassé les forces irakiennes.

« Un bol d'air pour Marignane »

L'achat de ces 30 appareils (24 destinés à l'armée koweïtienne, 6 à la garde nationale) fait partie d'accords commerciaux signés entre les deux pays en octobre 2015, pour un montant total de 2,5 milliards d'euros. Le contrat, passé avec Airbus Helicopters, prévoit la livraison du premier appareil dans 29 mois et du dernier dans 48 mois, a-t-on précisé à l'AFP dans l'entourage du ministre. Les appareils seront construits dans l'usine de Marignane (Sud). « Ce contrat renforcera la pérennité des emplois de l'usine de Marignane, qui emploie plus de 8 000 salariés, c'est un bol d'air très significatif pour Marignane », a ajouté Jean-Yves Le Drian.

L'accord prévoit également la formation des équipages, des mécaniciens et la maintenance en conditions opérationnelles pendant au moins deux ans. Les sociétés italienne Agusta et américaine Sikorsky avaient répondu à l'appel d'offres koweïtien lancé en 2013, mais il y avait « du côté koweïtien une claire volonté d'accorder ce contrat à la France, dans le cadre de nos relations institutionnelles », a indiqué une source dans l'entourage du ministre. Les négociations exclusives, ouvertes à l'été 2015, ont été conclues en février 2016, soit un délai relativement court pour un contrat de ce type.

Les pétromonarchies du Golfe, fidèles clientes

Les Caracal seront utilisés par l'armée koweïtienne essentiellement pour des missions de « Combat search and rescue » (sauvetage de pilotes abattus), de transport et d'appui au sol. Les appareils seront livrés armés de mitrailleuses, un contrat pour l'équipement de missiles anti-navires pourra être négocié ultérieurement, a-t-on précisé dans l'entourage du ministre.

Dans un communiqué, Airbus Helicopters souligne que le Caracal est la dernière évolution des appareils Puma/Super Puma, déjà vendus à plus de 500 exemplaires dans le monde. 138 Caracal sont déjà en service en France, au Brésil, au Mexique, en Malaisie, Indonésie et Thaïlande.

La France reste très active dans les ventes d'armements aux pétromonarchies du Golfe. En 2015, le Qatar a passé commande de 24 Rafale, avion de combat qui intéresse aussi les Émirats arabes unis. Le groupe de construction navale DCNS est par ailleurs candidat pour la vente de trois frégates antimissiles au Qatar, qui pourrait également acquérir 300 véhicules de combat VBCI du constructeur français Nexter. L'Arabie saoudite, le plus grand pays du Golfe qui a des relations étroites avec Paris, étudie pour sa part l'acquisition de « plusieurs centaines de chars » de combat et s'intéresse en particulier au char Leclerc, dont sont déjà équipés les émirats.

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