LGBT/Cameroun : Une dizaine de jours après sa libération, Shakiro se sent menacé au Cameroun
Condamnés en mai 2021 à cinq ans de prison pour tentative d homosexualité et outrage public aux m urs , le transgenre camerounais Shakiro et sa compagne Patricia avaient, après une bataille juridique et médiatique, recouvré la liberté le 13 juillet dernier, après quelques mois derrière les barreaux.
Mais contre toute attente, au moment où on s attendait à ce que Shakiro savoure pleinement le doux vent frais de la liberté, le jeune homme vient de révéler qu il ne se sent plus en sécurité au Cameroun ; dans un entretien accordé au média allemand Deutsche Welle ce 23 juillet, il a exprimé son souhait de quitter le Cameroun son pays où il ne serait plus en sécurité, du fait de son choix sexuel :
Je souhaite partir de ce pays parce que ma vie est menacée ici. Depuis ma sortie de prison, j'ai des amis qui veulent qu'on sorte mais je ne peux pas. En le faisant, les gens vont penser que j'essaye de faire le bras de fer avec la loi, vu que je me plais dans le corps d'une femme, forcément je vais sortir maquillée, habillée en femme .
La volonté du transgenre est d autant plus affichée qu il a révélé avoir subi de la maltraitance en prison : On a été traité comme des sous-hommes. Le jour où Patricia et moi sommes entrés en prison, on nous a enchaînées avec des cadenas et battues le soir même .
Cette sortie de Shakiro est à prendre très au sérieux car le Cameroun est l un des pays africains où depuis 1972, l homosexualité est considéré comme un crime.
Diaman Emmanuel
