Droit d'auteur : Agacé, Bailly Spinto crie à l'injustice et crache ses vérités au BURIDA

La légende de la musique ivoirienne, Bailly Silvestre Gallet dit Bailly Spinto, a souhaité lors d'une récente interview beaucoup plus de transparence dans la répartition des droits d’auteurs. Selon l'auteur de la chanson "Taxi Sougnon", c'est la nouvelle génération d'artistes chanteurs qui perçoit la majorité des fonds du BURIDA contrairement aux anciens.

Il estime que les droits d’auteurs que les artistes reçoivent ne sont pas conséquents par rapport à leur travail. « On ne reçoit plus de droit d’auteur... Aicha Koné se plaignait la dernière fois. Quand tu dois recevoir, c’est souvent 100 milles FCFA. C’est ce que nous devrons percevoir comme droit d’auteur ? », questionne t-il.

Pour Bailly Spinto, « ce sont les nouveaux chanteurs en vogue qui perçoivent tout l’argent du BURIDA. On a fait les 50 ans de carrière la promotion est passée partout et finalement à la réception on n’a rien reçu. Nous avons fait la télé, la radio et tu ne reçois rien de tout ça ».

L'artiste déclare qu’il vit de sa pension de retraite et du soutien que lui offre le Président de la République Alassane Ouattara et le ministère de la culture. « Je n’ai jamais parlé du BURIDA parce que j’ai beaucoup de respect pour les amis qui y sont mais je ne reçois rien. Je ne perçois que ma pension de retraite. Heureusement que le Président de la République nous donne 200 milles FCFA et le ministère de la culture 100 milles FCFA à la fin du mois. Cela me suffit », précise t-il.

Selon l'auteur de la célèbre chanson "Taxi Sougnon", le bureau des droits d'auteurs doit faire un partage équitable des revenues. « J’ai des contrats à l’extérieur et je suis tranquille avec ça. Il faut partager l’argent. Un seul artiste ne peut pas être en vogue dans un pays. Un seul artiste ne peut pas racler toute la cagnotte. Nous ne percevons plus rien parce qu’on estime qu’on n'entend plus parler de nous », a-t-il fait remarquer.

« Ils veulent que je leur apporte les feuilles pour faire la répartition. Depuis des années c’est comme ça. Quand l’Etat donne de l’argent aux artistes tu sens que la jeunesse est favorisée. Il faut donner ce qui revient à la jeunesse par rapport au travail fournit... Si un vieux travaille bien, son travail doit être récompensé par les droits d’auteurs. Nous voulons la concurrence saine », crache la légende de la musique ivoirienne qui termine en ajoutant que des chaînes de télévision boycottent ses singles.

Kablan Carmel