Nigeria/Cinéma : Les crimes rituels bannis des écrans pour protéger les jeunes spectateurs

Il y a plus de 3 mois au Nigeria, le gouvernement fédéral a demandé à l'industrie cinématographique de Nollywood de ne plus diffuser des scènes de crimes rituels afin de ne pas influencer la jeunesse.
En février dernier, le Parlement nigérian avait déclaré que la lutte contre les meurtres rituels était devenue une urgence nationale. Et ce, suite à la mort d une femme de 20 ans dans l état d Ogun dans le Sud-est du Nigeria qui a choqué le pays. Selon les autorités, certains des tueurs présumés arrêtés ont avoué s'être inspirés de films. Trois mois après, comment est appliquée cette interdiction ?
Les films sont là pour dépeindre ce qui se passe dans la société, on ne peut pas continuer à mentir. Il faut dire les choses telles qu'elles sont : les meurtres rituels existent parce qu'il y a beaucoup de pauvreté dans la société, la jeune génération est lésée et n'a pas de travail. Tout ce que nous essayons de faire, c'est de raconter nos propres histoires en utilisant l'exemple des rituels.
Combien sommes-nous? Près de 200 millions de personnes. Est-ce que ça veut dire que ces millions de personnes regardant des films nigérians vont être poussés à commettre des meurtres rituels ? Je ne crois pas et refuse de le croire. »
Malgré l'interdiction des meurtres rituels dans l'industrie de Nollywood, la pratique se poursuit, et Usman Uzee, connu pour son film Oga Abuja, produit désormais des films racontant des drames familiaux.
Source : RFI
