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Showbiz : Entre l’AES et la Côte d’Ivoire, Tiken Jah Fakoly continue sa route malgré les attaques

Les positions tranchées des artistes sur certains sujets sensibles en Afrique ont encore du chemin. Entre les mentalités formatées, la fibre patriotique, ethnique, religieuse et parfois raciale (Afrique blanche et noire), il faut avoir le courage de ses opinions, à cause du retour du bâton.

Qu’importe, le panafricaniste Tiken Jah Fakoly a toujours clamé, autant dans ses chansons que dans ses interviews, la décolonisation mentale des Africains. Sa déclaration de ce mercredi 30 avril sur ses réseaux va dans le même sens, lui qui prône la liberté du continent sous toutes ses formes. «Le peuple a le pouvoir, mais il ne le sait pas. Quand il le saura, il gagnera tous les combats !», écrit-il.

Quels sont ces combats ? La démocratie, l'unité africaine, la paix… comme l’a toujours dit le chanteur de reggae, fervent détracteur de la “France à fric” (jeu de mots avec le modèle de coopération FrançAfrique). Exilé au Mali depuis 2003, le rasta mène une vie des plus simples en parfaite harmonie avec la nature, ses animaux de compagnie et d’autres qui ont été apprivoisés. Eux au moins le comprennent…

Entre ses tournées européennes, ses actions sociales en faveur de l’éducation sur le continent à travers la construction d’établissements scolaires, Tiken Jah Fakoly a, bien malgré lui, des détracteurs qui estiment qu’il n'est pas assez engagé contre le pouvoir en Côte d'Ivoire ces dernières années. Pourtant, ce n'est pas faute d’avoir dénoncé certains travers, notamment dans sa chanson “Ça vole” en 2019 par exemple. Il n’empêche, il y aura toujours à redire et le rasta le sait.

Installé dans ce pays voisin qui a rompu ses accords de coopération avec la France, et rejoint depuis lors par le Burkina et le Niger dans l’Alliance des États du Sahel, faut-il voir dans cette nouvelle configuration le début d’accomplissement d’une prophétie sur la naissance des États-Unis d’Afrique chantée par Tiken Jah ? En tous les cas, le rasta de Gbéléban, barbe au vent et l’Afrique accrochée au cœur, a sans doute encore des choses à révéler. Et on attend de voir…

François Yéo

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