AML/Polémique des 300 000 F aux vainqueurs : Les artistes MMA sont-ils payés pour combattre ?

Des spectateurs jugent dérisoire les montants remis à chaque vainqueur (300 000 FCFA) et au perdant (150 000 FCFA) à l’issue des combats de l’African MMA League (AML), samedi 1er février 2025 à Abidjan. Avec en mémoire les sommes faramineuses que gagnent des fighters professionnels de l’UFC (Ultimate Fighting Championship), tels que Jon Jones, Alexander Volkanovski, Islam Makhachev, Kamaru Usman, Sean O'Malley ou un certain Tyson Fury (pour ne citer qu'eux). D’où la polémique qui a entouré ces magnifiques combats du samedi soir.

En réalité, les combattants de MMA ne reçoivent que des primes fixes. Elles sont évidemment faibles en début de carrière, mais augmentent selon le nombre de combats jusqu’au titre suprême. C’est ce qui se passe notamment à l’UFC, même si l’échelle de comparaison est tout autre. Pour les amateurs, les gains ne sont pas énormes. Mais ces derniers peuvent avoir des contrats ou des sponsorings grâce à leurs compétences de combat. Ce qui leur permet d’obtenir un peu plus de revenus. Il y a également le soutien des mécènes, qui peuvent décider de couvrir la formation, l’hébergement et d'autres dépenses du combattant le long de son parcours pour passer professionnel. Les soutiens des fans comptent également, à travers les financements participatifs, les dons et autres.

Il est vrai que l’UFC, compétition-reine du MMA, reste la vitrine de ce sport inter-disciplines. Car, elle réunit les meilleurs combattants du monde. Si les primes sont faibles en début de carrière, elles peuvent grimper jusqu’à plus de 325 millions FCFA de rémunération ! Aussi, l’UFC a prévu différentes primes fixes. Elles participent à créer le show, selon que le combat se déroule en soirée ou dans la journée. Ainsi, il y a par exemple les primes : du Combat de la nuit, de la Performance de la nuit, de la Soumission ou encore du Knockout de la nuit (K.O.). Elles sont fixées à plus de 30 millions FCFA.

François Yéo