Les auteurs africains qui ont marqué l année 2016

L'année qui s'achève témoigne de la vigueur des auteurs de fictions africaines. Elle a aussi été marquée par l'émergence de nouvelles voix, pour certaines récompensées par de prestigieux prix littéraires.
Gaël Faye Petit pays
En témoigne Gaël Faye, lauréat du Goncourt des lycéens pour son premier roman, Petit pays (Grasset). Phénomène littéraire de la rentrée 2016, Petit pays raconte l enfance tourmentée de Gabriel au Burundi alors malmené par la guerre civile. Encensé par la critique, Gaël Faye signe là son tout premier roman.Nathacha Appanah Tropique de la violence
Remarquée également pour ses qualités littéraires, et pour le sérieux de son propos sur Mayotte, la Mauricienne Nathacha Appanah a publié Tropique de la violence (Gallimard) en 2016. Un roman à la fois rude et réalise sur la violence adolescente croisant plusieurs destins.Leonora Miano Crépuscule du tourment
Camerounaise également, mais du côté francophone, Leonara Miano est l auteure de Crépuscule du tourment (Grasset). Récompensée en 2013 par le prix Femina pour son roman La Saison de l ombre. Cette fois-ci, elle nous narre l histoire de quatre femmes liées au destin d un seul et même homme.
Toutes dévoilent leur vie intime, avec leurs sensibilités propres, tout en ayant en partage une souffrance secrète, enfouie en chacune d elles. Ce roman polyphonique parle avec justesse de la condition féminine en Afrique.
Abdelaziz Baraka Sakin Le Messie du Darfour
Dans Le Messie du Darfour (Zulma), Abdelaziz Baraka Sakin puise dans l actualité politique soudanaise pour produire un roman résolument fort et engagé. Censuré au Soudan depuis de nombreuses années pour ses prises de positions il est interdit de traiter du Darfour au Soudan, même dans le cadre d une fiction, Abdelaziz Baraka Sakin vit en Autriche où il a obtenu l asile politique.
Le Messie du Darfour raconte l histoire de la belle Abderahman, au prénom si masculin mais à la beauté marquée d une cicatrice sur la joue, unique rescapée de sa famille massacrée. Celle-ci tombe amoureuse du soldat Shiriki enrôlé de force dans l armée. Le Messie du Darfour se rapproche du théâtre de l absurde en décrivant une guerre sans fin dans un pays à la dérive.
Source : jeuneafrique.com


