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Marché Gouro d Adjamé : des magasins rasés, une manifestation de commerçantes étouffée par la police

Selon APA, une manifestation de commerçantes a été étouffée ce lundi 13 mars 2017 par la police nationale au marché Gouro d Adjamé (au centre de la capitale économique ivoirienne). Les manifestants ont protesté contre la démolition de leurs magasins et autres étals par les services du ministère de la salubrité, de l environnement et du développement durable depuis décembre dernier. Pour la porte-parole des protestataires, c est début décembre 2016 qu elles ont vu leurs magasins détruits par les bulldozers du ministère de la salubrité après un préavis de 48 heures. L espace, objet de démolition, domaine public, devrait servir à d autres fins à l État de Côte d Ivoire. « Nous sommes ici depuis près de 30 ans. Et nous avons acquis ces magasins à hauteur de plusieurs millions auprès d un opérateur économique. Depuis la démolition de nos commerces, nous vendons nos articles sur des étals.

Et ce matin, la police est venue nous exiger encore de quitter les lieux et a démoli nos étals. Chose que nous contestons», a expliqué Mme Sylla Tata au nom des commerçantes. Poursuivant, elle a affirmé « Nous sommes toutes endettées auprès des banques à qui nous devons beaucoup d argent. Nous avons nos marchandises sous la main et ne savons comment les écouler sur le marché à l effet de rembourser les banquiers qui nous ont prêté de l argent pour acquérir ces magasins».

Puis Mme Sylla d ajouter « nous pensions qu ils allaient reconstruire de nouveaux magasins. A notre grande surprise, on apprend que l espace servira à construire un dépotoir». Ne voulant pas recasées ailleurs, ces commerçantes entendent rencontrer la ministre de la salubrité, de l environnement et du développement durable, Anne Désirée Ouloto, afin de plaider pour leur situation. « C est cet espace que nous voulons. Nous ne voulons être recasées nulle part. C est ici que nous avons nos clients. Que l État ait pitié de nous. Car nous avons des enfants à charge et nos époux, pour la plupart, sont au chômage», a plaidé Mme Sylla.

KOKOA S (stagiaire)

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